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21 décembre 2007

Colombie: les FARC et la libération des prisonniers

Communiqué des FARC-EP, Forces Armées Révolutionnaires de Colombie - Armée du Peuple, 9 décembre 2007.

1. Álvaro Uribe Vélez a échoué dans sa tentative de manipuler le président Chávez et la sénatrice Piedad Córdoba. Il a une nouvelle fois montré son vrai visage d’ennemi de l’Échange humanitaire et de la paix concertée.

2. L’offensante annulation de la gestion facilitatrice a représenté un acte de barbarie diplomatique à l’encontre du chef d’État légitime d’un pays frère et contre le peuple frère vénézuélien, répondant à la demande émise par Bogotá. Cette honteuse rupture constitue un très mauvais précédent : elle a en effet également touché le président Sarkozy, les présidents latino-américains solidaires de la facilitation, d’autres gouvernements toujours diligents dans les questions humanitaires, le Mouvement des Pays non alignés, les peuples de France, des États-unis et de l’ensemble de l’Amérique latine, et, particulièrement, les familles des prisonniers de guerre des deux partis, emplies d’espoir, parce qu’elles pressentaient le terme de leurs angoisses.

3. Ce gouvernement, qui parle des FARC comme s’il était en train de gagner la guerre, avec des discours fanatiques destinés aux élites patronales du monde, ne trompe pas les 30 millions de Colombiens pauvres ni les classes moyennes appauvries victimes de la violence quotidienne de l’État, violence économique, sociale et militaire. Il n’a pas pu cacher au monde, malgré le communiqué trompeur qui annulait la facilitation, l’intense confrontation armée aux profondes racines politiques et sociales qui existe en Colombie, ni l’illégitimité du régime dont le président et une bonne partie des congressistes, des maires et des gouverneurs ont été élus grâce à l’intervention politique, financière et armée du terrorisme narco-paramilitaire.

4. Veule incapable de nier franchement toute possibilité d’Échange humanitaire, imprécis et confus quand il s’agit de dire si les FARC sont des terroristes ou une force politico-militaire belligérante -avec laquelle il serait prêt à dialoguer et à parvenir à un accord-, le président Uribe Vélez sans le moindre sérieux change radicalement d’avis tous les week-ends et improvise d’inacceptables propositions. Ainsi cette dernière proposition de réaliser des dialogues avec le menteur mandaté Restrepo (Haut commissaire colombien pour la paix - n.d.l.r), en des lieux inhospitaliers, éloignés et clandestins, dans un délai de 30 jours, cependant qu’il nous lance des insultes, qu’il nous menace de davantage d’opérations, qu’il ratifie son ordre de libération par opération militaire et qu’il offre des dollars aux combattants des FARC pour qu’ils trahissent leurs idéaux. Ce gouvernement manque décidément de réalisme et de grandeur pour parler avec les insurgés farianos [des FARC-EP].

5. Nous réaffirmons la nécessité de la démilitariser les municipalités Florida et Pradera pendant 45 jours pour la réalisation de l’Échange humanitaire ; nous maintenons notre décision de le réaliser pour avancer vers la solution politique du conflit social et armé, résultat d’un processus accompagné des pleines garanties de la part de l’État, qui ne rechercherait pas la recomposition de l’actuel régime paramilitarisé, corrompu et agenouillé devant l’empire, mais la construction d’un régime nouveau, transparent, vraiment démocratique et souverain, ainsi que nous le proposons dans le Manifeste fariano et la Plateforme bolivarienne.

6. Nous remercions le président Hugo Chávez pour ses efforts colossaux en tant que facilitateur, pour son indéniable bonne foi dans cette œuvre humanitaire, pour sa solidarité avec la cause pacifique de notre peuple et pour le temps investi malgré ses grandes responsabilités au sommet de la République bolivarienne du Venezuela, pays frère. L’histoire apportera la reconnaissance méritée à sa gestion humanitaire.

7. Face à l’infamie uribiste et en reconnaissance envers le président Chávez, la sénatrice Piedad Córdoba et les familles des prisonniers, nous acceptons son appel à libérer la Docteur Clara Rojas et son fils Emmanuel ainsi que la Docteur Consuela González de Perdomo, clair marque de l’espoir que nous avions placé dans son action de facilitateur. Ces deux dames et Emmanuel devront être reçus par le Président Chávez ou par la personne qu’il désignerait, dans des circonstances qui ne permettront pas de bassesses uribistes, comme cela s’est produit avec les « preuves de vie ». L’ordre de les libérer en Colombie a déjà été donné.

FARC-EP, Secrétariat de l’État Major Central, 9 décembre 2007 - 17ème anniversaire de l’agression contre Casaverde.

Traduction : Numancia Martínez Poggi

Publié sur  http://www.legrandsoir.info/

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