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25 juillet 2008

Crise alimentaire: l'échec des civilisations ?

La civilisation humaine a fait des pas de géant qui ont fait rêver d’un monde paradisiaque pour l’espèce humaine. En effet le voyage prométhéen a été riche de merveilles. De la première étincelle du silex à la radiation nucléaire, de l’usage de la gaule à la télécommande,de la fronde au missile, du canoé de NOAH au sous-marin ou au supersonique, de la communication gestuelle au téléphone mobile, de l’homme de Cro-Magnon au clonage esthétique, de la villégiature Robin sonique au cosmopolitisme du village planétaire d’aujourd’hui, l’homme a réalisé des progrès colossaux et le monde, des mutations fantasmagoriques. Au centre de ses ambitions, la quête perpétuelle du bien–être, du bonheur ici-bas.

Il y eut d’abord la révolution agricole qui permit à l’HOMO-SAPIEN de s’affranchir d’une subsistance aléatoire, providentielle, ensuite vint la révolution industrielle avec l’HOMO-FABER marquant l’autonomie, la prospérité, enfin la révolution technologique avec le digital permettant non seulement de réduire l’espace et le temps mais surtout assurant la magie d’une représentation virtuelle de tout le cosmos.

Mieux encore l’Hommo-Economicus a théorisé, à partir de son évolution fulgurante, des perspectives futuristes et prometteuses de bien–être, de justice sociale, d’équité, de paix et de démocratie. Les idéologies, capitalistes et communistes furent nées pour baliser et stabiliser cette ambition noble, celle du développement de l’individu, seul ou dans la collectivité mais avec des approches divergentes.

Malheureusement, au résultat le communisme a abdiqué du fait des coups de boutoirs du capitalisme. Cependant ce capitalisme triomphant dans sa forme la plus avancée, le libéralisme ou l’économie de marché, suffoque déjà par la pollution qu’il a lui-même créée : l’accumulation excessive et la non distributivité de son système ont fini par constiper le marché mondial. Ainsi l’HOMME par ses turpitudes depuis la nuit des temps fait face à des défis existentiels qui traduisent indubitablement les limites objectives de ses performances, dans sa trajectoire évolutive vers le bien-être social. La pauvreté galopante, le chômage endémique et poivre sur le gâteau, la crise alimentaire récente et la crise latente de l’eau dans le monde, attestent de l’échec pur et simple de cette civilisation humaine, essentiellement matérialiste.

Ce qui arrive aujourd’hui à plus des trois quarts de l’humanité est une hérésie humaine incompréhensible et inacceptable. Le monde s’effondre comme disait l’autre et l’on assiste à un retour à la case de départ, à un DARWINISME social où chacun doit lutter pour sa propre survie, avec l’absence de solidarité entre les individus, les peuples et les pays, la concurrence sauvage, l’injustice dans les termes de l’échange. En tout état de cause les thuriféraires de cette mondialisation, malgré l’abondance des ressources financières et matérielles, injustement confisquées, n’arriveront jamais à convaincre des bienfaits de la globalisation, aussi longtemps que celle-ci réduira l’homme en être errant, par terre et par mer, entre les continents, en quête de pitance.

Les sources du mal développement sont à mon avis à chercher à la fois dans les relations commerciales iniques entre riches et pauvres mais surtout dans les modèles de société, dans les orientations imprimées à la marche du monde par les civilisations dominantes qui cherchent vaille que vaille à perpétuer cette domination. Aussi importe-t-il pour tous les pays en développement en général et les pays africains en particulier de s’arrêter, de réfléchir à une alternative. Il nous faut réinventer cette fois-ci la roue, autrement dit, cesser d’être sociétés de consommation et d’imitation mais des sociétés de création, d’innovation et de production.

Enfin au plan universel il me semble également important et urgent pour l’humanité de faire un <>, de revenir à la civilisation révélée au cours des ages à tous les peuples de la Terre par LUI qui a tout créé, tout prévu, LUI vers qui TOUT retourne, LUI, l’Omnipotent, l’Omniscient, l’Omniprésent. Cette civilisation révélée est la même pour tous les peuples de l’ECRITURE et ses fondamentaux restent le travail, la foi, la solidarité, la charité par l’aumône ou la zakaat, l’amour du prochain

WALY NDIAYE, professeur d'Anglais, Cité SOPRIM DAKAR

Sur http://www.sudonline.sn/index.php

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