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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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23 octobre 2008

Dissoudre le Pcf ?

Poser un acte fort est pour le congrès du Pcf une question de vie ou de mort à court ou moyen terme. La descente aux enfers a commencé il y a 40 ans avec l'incompréhension par les directions du parti à tous les niveaux de la crise de mai 68. Depuis, le parti n'a cessé de creuser sa tombe en confondant ouverture et renoncement: en fait les renoncements ont été innombrables et les ouvertures médiocres.Le parti a continué malgré tout grâce au dévouement des militants qui restaient et des élus locaux, grâce en quelque sorte à l'énergie cinétique acquise pendant les années de gloire (et de mensonge !), énergie aujourd'hui épuisée. Bien sûr il y a encore plus de 100 000 adhérents et 10 000 élus, mais sur ce nombre combien de militants ? Invité récemment (comme membre d'Espaces Marx) à une assemblée de section dans une zône populaire de 20 000 habitants comptant un maire communiste et des élus dans toutes les autres majorités municipales, je me suis retrouvé avec une quinzaine de personnes dont une bonne moitié sortait d'une bande dessinée de Bilal! Voilà pourquoi j'attends un ou des actes forts. Mais voilà pourquoi aussi, bien que les espèrant, je pense qu'ils ne viendront pas. Les nouveaux communistes ne sont pas assez influents pour vaincre la force d'inertie qui a remplaçé l'énergie cinétique ! Ne viendra sans doute pas l'appel à la fondation d'un mouvement de type nouveau (j'emploie à dessein la formule de Lénine), où des actuels membres du Pcf rejoindraient des communistes sans parti (plus nombreux que ceux avec !), des socialistes de gauche, des républicains et des écologistes clairement positionnés. Un tel mouvement pourrait être le sel de la terre sociale, le rassembleur des "forces du travail, de la jeunesse et de la culture" (les mots de Santiago Carillo demeurent sensés). Le Pcf sortant de scène avec honneur pour s'unir à plus grand (au sens moral) que lui, voilà l'acte fort qui bousculerait le politique et la politique. Aucun renoncement à Marx qui n'assimilait pas le "parti" à une structure extérieure et supérieure à la classe et au peuple ! Communistes d'hier et d'aujourd'hui, du moins ceux d'entre-vous tournés vers l'avenir, décidés à tourner la page, à ouvrir une nouvelle époque, que pensez-vous de ce remède de cheval: pour continuer le communisme, ne faut-il pas dissoudre le Pcf ?

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Commentaires
S
À l'encontre de ton titre, je trouve ton texte ma fois assez fondateur ; et une clarté d'analyse appréciable .<br /> Fédérateur ; pourquoi pas ?
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