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23 janvier 2009

De Vatican II à Benoit XVI

LE PAPE LEVE L’EXCOMMUNICATION DES EVEQUES LEFEBVRISTES !
par Christian Terras (Golias)

Comme nous l’indiquions dans notre hebdomadaire Golias Hebdo et notre journal en ligne golias.fr du 13 novembre dernier le pape Benoît XVI s’apprête à lever la sanction d’excommunication prononcée en 1988 par son prédécesseur Jean-Paul II contre les quatre évêques traditionalistes intronisés par Mgr Lefebvre : le Suisse Bernard Fellay, le Francais Bernard Tissier de Mallerais, l’Anglais Richard Williamson et l’Espagnol Alfonso de Galaretta.

D’après nos informations, le décret concernant cette décision est déjà signé. Il sera rendu public les jours prochains. Mgr Bernard Fellay,,évêque et supérieur de la Fraternité Saint Pie X, avait en effet demandé à ses fidèles, à la fin du mois d’octobre dernier, de réciter un million de chapelets entre le 1er novembre et le 25 décembre pour que la décision du pape de lever l’excommunication des évêques lefebvristes se concrétise.

Rappelons que le pape Benoît, tout juste élu, avait reçu dans sa résidence d’été, à Castelgondolfo, Mgr Fellay, à la fin du mois d’août 2005. Un signal fort était ainsi lancé non seulement aux traditionalistes de feu Mgr Lefebvre mais aussi à l’ensemble des évêques français notamment, pour leur signifier qu’il conduirait son projet de réunification du catholicisme jusqu’au bout

(voir en particulier notre dossier "Le pape prêt à lever l’excommunication, Le retour des intégristes" dans Golias numéro 106 de janvier-février 2006)

Ce que son prédécesseur avait tenté de faire à plusieurs reprises sur la fin de son pontificat mais qu’il n’avait pu mener à son terme en raison de la maladie(voir notamment notre dossier "Les négociations secrètes ROME- ECONE dans Golias numéro 79 de juillet-août 2001).

La mesure que vient de prendre l’actuel souverain pontife fait suite aussi à d’autres tentatives de ralliement des lefebvristes engagées par Benoît XVI, avec en particulier, la réhabilitation en juillet 2007 de la "messe tridentine" en latin "abandonnée" par le Concile vatican II ( 1962-1965).

Précisons qu’en juin 2008, Benoît XVI a aussi renoncé à exiger des fidèles de Mge Lefevre, représentés par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X(FSSPX)la reconnaissance du Concile Vatican II qui abordait, entre autres, la question de la liberté religieuse et celle d’une Eglise ouverte au monde ; deux problématiques sur lesquelles les lefebvristes n’était pas disposés à lâcher prise considérant celles-ci comme des dérives sinon des hérésies ! Le Vatican avait alors présenté cette main tendue comme une proposition de "retour dans la communion".

Mgr Fellay, supérieur de la fraternité St Pie X avait alors refusé la démarche pontificale au prétexte qu’il y avait d’autres problèmes en suspens et qu’il fallait les régler. Sous entendu, la levée des excommunications pesant sur les quatre évêques lefebvristes et le statut à venir de la Fraternité St Pie X. Parallèlement, le cardinal Castrillon de Hoyos, président de la Commission "Ecclesia Dei", en charge du dossier des lebevristes, avait écrit à Mgr Bernard Fellay en lui posant 5 conditions en vue de la pleine réintégration de la fraternité schismatique. Il avait demandé en priorité aux évêques lefebvristes "d’éviter toute intervention publique qui ne respecte pas la personne du Saint-Père et qui serait négative pour la charité ecclésiale", mais aussi "d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint-Père et ne pas proposer la Fraternité en contre position à l’Eglise". On remarquera à l’époque que dans ces 5 propositions ,il n’est pas explicitement demandé aux évêques de la Fraternité St Pie X de reconnaîitre le dernier concile Vatican II...

Selon nos sources, ce sont le cardinal castrillon Hoyos et Mgr Perl, prélat luxembourgeois qui lui succédera très bientôt à la tête de la Commision "Ecclesia Dei", qui ont rédigé ensemble avec un prélat italien, Mgr Mario Marini, un texte de réconciliation dans le sens de la levée des excommunications des quatre évêques lefebvristes.

Toujours selon nos informations, il ne s’agirait pas d’une reconnaissance pleine et entière de la Fraternité St Pie X mais d’une simple levée de la sanction d’excommunication ; façon de reconnaître la bonne foi et le sens ecclésial des "schismatiques", lors même que le plein accord sur le statut juridique à venir de la Fraternité St Pie X n’est pas encore finalisé. D’aucuns pensent que la Fraternité St Pie X pourrait être érigée en prélature personnelle du pape, à l’instar de celle de l’Opus Dei. Or ,les responsables de cette dernière voient d’un mauvais oeil une telle perspective qui leur enlèverait le statut d’exception qui est le leur depuis 1983,suite à la décision du pape Jean Paul II.

Pour l’heure, et comme à son habitude, le pape Benoît XVI avance ,petite touche par petite touche, la question du futur statut de la Fraternité St Pie X viendra en son temps... L’essentiel pour lui aujourd’hui de traiter les évêques lefebvristes comme s’ils n’avaient pas été excommuniés, ce qui est une manière toute romaine en définitive de "relativiser" pour le moins cette excommunication, sans pour autant se dédire complètement !

Il est clair enfin que cette décision du pape Benoît XVI, probablement officialisé le 24 janvier prochain, fera réagir de manière critique nombre de communautés catholiques tout particulièrement, en France et en Suisse .

Un tel rapprochement avec les "intégristes" de Mgr Lefebvre ne peut en effet que s’assimiler à une remise en question radicale des acquis du Concile Vatican II(voir à ce sujet notre ouvrage "Le retour des intégristes" aux éditions Golias).

D’autant que ce dimanche 25 janvier 2009,l’Eglise catholique se souviendra qu’il y a 50 ans tout juste, le bon pape Jean XXIII appelait à la convocation d’un concile œcuménique ! (voir Golias hebdo numéro 64 du jeudi 22 janvier, "de Vatican II à Vatican moins II) C’était le 25 janvier 1959 ! Ce sera le concile Vatican II qui se déroulera de 1962 à 1965. On comprendra alors que ,la veille de cette date symbolique, de la publication de la décision du pape Benoît XVI levant l’excommunication des partisans de Mgr Lefebvre, a plus que valeur de symbole pour les tenants d’une restauration intransigeante du catholicisme. Et partant, un désaveu à tous ceux et celles qui ont oeuvré depuis des années à mettre en oeuvre ,partout ou ils étaient appelés en mission, l’esprit et les réformes de Vatican II.


Voir l'article http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2101093_confession : des personnages de haut rang dans l'Eglise catholique préparent-ils la succession de Benoit XVI ?

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Commentaires
L
Vu qu'il est question aussi au Vatican de réhabiliter Savonarole, Christian Terras conserve toutes ses chances d'obtenir la pourpre cardinalice ou l'auréole un jour.<br /> <br /> S'il a raison de souligner que le dogmatisme de Benoît XVI, comme celui de son prédecesseur, est complètement sclérosé et n'a plus rien à voir avec la modernité d'un Thomas d'Aquin, Terras fait preuve à l'égard de Williamson strictement du même dogmatisme sourd et belliqueux.<br /> <br /> Dans une large mesure les actes et les paroles du pape, son comportement, lui sont dictés par l'opinion publique mondiale très largement sous influence yankie. Idem pour Terras. Il traite d'antisémites des gens dont il ne sait pas grand-chose sur des plateaux où on attend de lui précisément cette réaction ?<br /> Si Terras s'en prenait avec sang-froid à la théologie moisie des lefèbvristes ou de Benoît XVI, on le comprendrait, mais là on a l'impression qu'il défend la religion laïque mondaine contre les partisans de Mgr Lefèbvre ! Il les justifie ainsi, car leur seule bonne raison d'être, qui d'ailleurs les soude plus qu'aucune autre et attire dans leurs séminaires de jeunes étudiants, c'est de ramer à sens contraire.
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C
J'appelle cela du capitalisme.<br /> <br /> <br /> Un prêtre italien connu pour son engagement envers les pauvres dénonce le séjour de Benoît XVI dans les Dolomites, estimé à un million d'euros.<br /> Il estime qu'il s'agit "d'un privilège de caste".<br /> <br /> <br /> "Cher pape, ça ne va pas". Voici comment commence la lettre ouverte du prêtre italien Armando Trevisiol qui dénonce le coût des vacances d'été du pape Benoît XVI. Le séjour du pape dans les Dolomites, dans le nord-est de l'Italie, est estimé à un million d'euros. Un "privilège de caste, selon le prêtre de la paroisse de Carpenedo, près de Venise, connu pour son engagement envers les pauvres.<br /> <br /> "Quand tu te regardes dans la glace, ton visage doit être celui du Christ sur terre (...) mais comment durant de telles vacances peux-tu ressembler à Jésus, mon maître comme le tien, qui n'avait même pas une pierre pour poser sa tête?". "Trop de tes fils ne vont pas en vacances pour que tu puisses te permettre des vacances de deux milliards" ajoute le prêtre qui, comme de nombreux Italiens, compte toujours en lires lorsqu'il s'agit de sommes importantes.<br /> <br /> Les vacances de Benoît XVI à Lorenzago di Cadore, dans le massif des Dolomites du 9 au 27 juillet auraient coûté à la collectivité un million d'euros pour aménager et sécuriser les lieux, indique le journal de gauche L'Unita, qui évoque cependant les bénéfices en termes d'image pour la région Vénétie choisie par le pape pour son séjour estival. Durant son séjour, le souverain pontife était logé dans une propriété mise à sa disposition par le diocèse de Trévise.
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