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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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30 janvier 2009

Le communisme, pour le bien commun

DE nombreux philosophes, intéressés par les moyens de résoudre la crise actuelle du capitalisme, soulignent la pertinence des analyses de Karl Marx, à la fois philosophe, économiste, anthropologue et militant politique (1818 - 1883). Selon eux, “Le Manifeste du parti communiste”, qu’il a rédigé en 1848 avec Friedrich Engels, reste d’une grande modernité.
Ainsi pour Yvon Quiniou, « ”Le Manifeste du parti communiste” est un bon exemple de l’actualité d’une pensée politique que l’on déclare dépassée sans raison valable. Même si un certain nombre de concepts scientifiques y font défaut qui ne seront forgés que dans “le Capital” (comme le mécanisme de la plus-value), son analyse dit déjà l’essentiel : le capitalisme repose sur l’exploitation du travailleur, l’ouvrier est donc réduit à sa force de travail dont il faut seulement payer la reproduction, le travail productif est déshumanisant, la propriété privée de l’économie impose sa loi à l’ensemble des activités humaines et noie tout dans “les eaux glacées du calcul égoïste”, etc.
Il faut cesser d’appréhender “le Manifeste” comme un document historique qui ne nous interpellerait pas. Il faut au contraire y voir une critique décisive d’une société qui est toujours là, dont l’inhumanité demeure, mais dont les tares, sans cesser d’être vécues par les humains, sont masquées par l’idéologie dominante, qui reste, comme autrefois, celle de la classe dominante ».
(1)

L’alter et l’ego
sont indissociables

Ce n’est pas parce que des soi-disant communistes ont trahi et violé les valeurs fondatrices du communisme que les analyses marxistes de la société dominée par le capitalisme ne restent pas justes aujourd’hui. De même, ce n’est pas parce que des personnes se proclamant chrétiennes ont pratiqué ou soutenu les pires crimes contre l’humanité que furent l’esclavage, la colonisation ou le nazisme que les valeurs défendues par Jésus de Nazareth ne sont pas subversives et immortelles (c’est d’ailleurs pour cela qu’il fut pendu sur une croix par les occupants romains de la Palestine, avec la complicité de notables religieux du pays).
Le communisme signifie que l’organisation économique, sociale, culturelle et politique doit toujours accorder la priorité à l’intérêt commun par rapport à l’intérêt privé. Et servir l’intérêt commun (ou général) passe par la solidarité avec les plus fragiles pour le respect de tous leurs droits, par la lutte contre les inégalités et pour la cohésion sociale.
On en a parlé avec un ami cette semaine. Il souligne qu’il ne faut pas oublier l’individu. C’est vrai. Mais l’être humain est un être social. C’est dire que sans lien égal et solidaire avec l’Autre (“Alter”), l’Ego (le “moi”) n’existe pas d’une certaine façon (il est privé de légitimité). Les deux sont indissociables. Le plein épanouissement et le bonheur d’une personne sont impossibles si à côté ou plus loin, dans l’indifférence, d’autres personnes souffrent, sont opprimées, exploitées et sont malheureuses. Le respect du bien commun de l’humanité passe bien par la fin du système capitaliste.

Roger Orlu


(1)
Voir “l’Humanité” du 5 décembre 2008.

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