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15 avril 2009

La littérature et le vivre ensemble, par Djouher Khater

Indéniablement  méritoire est toute œuvre ou toute action conçue et mise en mouvement  pour l’avènement d’une société qui donne à l’échange la plénitude de son sens: la réciprocité dont seule une humaine communauté sait se rendre capable. C’est pourquoi, le rôle premier de toute politique éducative en cette époque  de déplacements collectifs  et de circulation massive où hommes et cultures s’entrechoquent, se rejettent, se supportent ou s’embrassent, serait assurément de jeter les bases d’une société qui porterait la paix en son sein, comme la première des valeurs et la plus urgente d’entre-elles.

A cet effet, les efforts des  institutions et des bonnes volontés travaillant en synergie   pour que cet objectif soit atteint, seraient insuffisants sans la mise à partie de l’école, sa contribution étant basique. C’est que l’école est, après la famille -  qu’elle prend nécessairement parfois ou souvent, à contre-pied en vue d’un alignement incon ditionnel à ses valeurs- le lieu sine qua non où se transmettent et s’apprennent le respect de l’autre, l’échange, la solidarité et le don. Valeurs maîtresses d’un projet de  société qui  projette  d’installer la paix dans la durée. En réduisant au maximum, les motifs  intrinsèques de la violence, lesquels sont inhérents aux conditions sociaux- économiques qui donnent une tonalité à la qualité de vie des individus, tout autant que ses facteurs extérieurs qui sont tout aussi menaçants pour la sécurité et la survie. Déjà présents à l’état latent  dans nos sociétés hyper-individualistes, ces incubateurs d’agressivité incontrôlable et meurtrière, sont d’autant plus faciles à s’emballer et à instrumentaliser  dans les communautés plurielles notamment, en raison des clivages ethniques ou religieux ou autres, en temps de détresse  tout particulièrement.

A cet égard, l’école peut non seulement jeter les passerelles, mais assainir le climat  des tensions perturbatrices et  productives de violence. Par les pratiques qu’elle valorise, et promeut entre ses murailles, à travers les actes quotidiens  de ses acteurs, qu’ils soient apprenants ou enseignants, enfants ou adultes. Et ce, d’abord, quand l’élève à son regard, ne sera plus un réceptacle de connaissances et d’informations à emmagasiner, et qu’elle ne se concevra plus comme un haut lieu de dressage,  passage obligatoire pour accéder à un statut honorable via la reconnaissance de l’institution ; mais essentiellement, lorsque le sens de la responsabilité  morale individuelle envers le vivant   sera au centre  de l’enseignement qu’elle professe, et de tout apprentissage qu’elle valorise. Elle aura, alors, assumé son rôle, sa mission véritable, qui consiste à éduquer.

Certes, l’école ne saurait ignorer les  conditions qui l’enserrent et font sa raison d’être, par principe de réalité. Elle ne peut pour autant se contenter d’être une  usine de produits sériés, destinés à une utilisation bien définie, dont l’objectif principal est la sauvegarde de l’ordre établi. Ce n’est pas non plus que de formater ou embrigader pour fabriquer des agents sociaux à la mode du temps, c'est-à-dire, selon les desseins des  pouvoirs du moment ou de la conjoncture, leurs idéologies ou leurs obsessions,   loin de là. Eduquer donc,  consiste bien en son essence à  prémunir  l’ordre social, contre l’anarchie ou tout risque de renversement d’une situation jugée (fallacieusement, et très égoïstement) avantageuse, par la promotion des moyens de reproduction du système dominant. Mais la noblesse de l’acte  réside en ce qu’il consiste aussi et surtout,  à faire monter et élever ces petits hommes en herbe que les parents confient à l’école pour une bonne partie de leur vie, lui faisant si naïvement confiance. Socrate, l’accoucheur des idées, mettant en pratique sa propre devise «  connais-toi toi-même » ne visait pas autre chose avec ses disciples. Comment s’améliorer, exploiter pleinement ses ressources pour atteindre l’optimum de ses possibilités, si on ne s’explore pas et si on ignore ces sources d’obscurité ou de lumière, qui habitent tout homme et se livrent bataille pour le gouverner à part entière ?

L’apport de cette maïeutique ne se mesure cependant pas, exclusivement, en terme de progression sociale par l’accès à un statut supérieur, ouvrant sur  une situation enviable,  qui – dernier des soucis de Socrate - promet et assure le bien-être matériel. Car, éduquer, au vrai sens du mot, c’est donner à tout homme la chance inouïe de grandir, soit d’être « humain ». Comme lorsqu’on cultive une plante pour qu’elle donne le meilleur, c'est-à-dire l’essence qu’elle porte en elle: potentialité dont l’existence inenvisagée jusque là, n’a d’extension vers l’extérieur, le monde sensible et visible, que sous les mains affectueuses du cultivateur. Grâce à quoi, elle a une forme, une couleur, un goût, une odeur. Elle a un nom, on lui reconnaît une particularité, une utilité, de la valeur. Echappée au néant, elle existe, elle a un sens. Sauvée d’une existence rabougrie, elle est pleinement épanouie. Il en est de même pour l’homme.

S’en occuper, en prendre soin, quand il ne peut lui-même à défaut de moyens se prendre en charge, quand il est encore à l’état d’ébauche,  signifie aussi bien, le rendre disponible pour autrui, puisqu’on ne donne que ce qu’on a. Cette disponibilité est son essence. C’est le plus saillant de ses traits de caractère et le plus indispensable à son équilibre psychique, soit le fondement de son humanité : ce qui le fait et le définit Homme. Et il ne peut connaître le bonheur qu’en tant que tel, comme l’a démontré si magistralement P.Chauchard (1980) L’essentiel donc, en éducation, c'est d’interpeller la sympathie,   de faire appel à cette empathie qu’à la naissance, tout bébé porte en lui, et qui peut si le terrain éducatif lui est favorable l’accompagner et empreindre ses actes la vie durant, renforçant les gènes responsables de cette aptitude. Ce qui expliquerait, pour les sciences cognitives,  la propension naturelle de tout enfant et de tout adulte équilibré à la coopération, à la solidarité...en tant que réaction émotionnelle première souffrance  ou malaise, devant la détresse d’autrui. Il expliquerait de même, le sentiment d’aversion – absent sauf chez les psychopathes -  à faire souffrir autrui, ainsi que le besoin irrépressible d’équité et d’égalité qui justifie la quête de justice et du  châtiment. Ainsi, tout comme l’empathie, le sens moral est donc inné. La qualité de   l’apport et du soutien affectif, éducatif et social de l’environnement joue un rôle important dans la construction de la personnalité, sa carence est déterminante dans la déperdition de compétences héritées et leur dénaturation, particulièrement visibles chez les psychopathes confirme Jean-Louis Senon, professeur de psychologie criminelle à l’université de Poitiers ( Science et Vie/ Juin2007). Lesquels psychopathes sont avant tout, des individus qui n’ont pas su gérer leurs problèmes, auxquels à fait défaut la capacité de maîtrise sur soi, selon Tierry Pham ( Idem).

Ainsi donc, appelé à évoluer naturellement avec  tous ces autres, qui ont autant besoin de son humanité qu’il a besoin de la sienne, comme de la leur, l’homme ne peut s’équilibrer qu’avec les autres. Puisqu’il ne peut pleinement donner sa pleine mesure que dans le contact et la relation. Lesquels suscités et construits par amitié et esprit de fraternité humaine  ne peuvent qu’être à l’écoute des intérêts vitaux du vis-à-vis et de son bien-être. C’est donc un acte  de santé publique, que celui d’éduquer réellement, un acte de sauvegarde des équilibres de la vie. Permettant le dessillement qui solidarise avec la vie, il est la clef de  cette lucidité  qui impose l’option pour autrui, comme soi-même. Ce dernier étant présent  par effraction dans le moi, par la seule irruption de son visage dont l’incommensurable fragilité interpelle ma tranquillité (Levinas 1995) L’autre comme soi-même, est donc ce stade supérieur de la perfection morale,  ascension  vers laquelle tend toute spiritualité, toute quête d’Absolu ou aspiration transcendantale. L’Islam, dernière version de toutes les Lois religieuses connues et inconnues, le reprend à son compte et par la Voix de son Prophète, le répète une fois de plus, répercutant la plus haute  recommandation de  toutes : « Nul croira tant qu’il n’aura aimé pour autrui, ce qu’il aime pour soi-même »      

Aussi, si les gestes et comportements doivent pour ce faire, être prioritairement portés par le souci d’un bien-être général, véritablement humain, les outils didactiques directement en rapport avec les élèves sont appelés à  confirmer cette quête. En tête de ces  outils, les manuels de lecture, de textes littéraires, sans oublier les manuels d’histoires ( la présentation des événements  pourrait constituer un support à la critique  philosophique, aux leçons du cours de philosophie, au développent du sens et du jugement moral à travers la rigoureuse grille des valeurs humaines) En ce domaine, et à ce stade  scolaire, les textes   peuvent, en tant qu’expression du beau contribuer à cultiver ce souci du bien commun. Préalable inconditionnel à l’épanouissement individuel de tout un chacun.

Mais, faut-il le rappeler, cet épanouissement ne peut se réaliser sans idéal, ni  sublimation et dépassement de soi, et nécessairement sans transcendance : il n’existe rien d’autre pour  conférer cette dignité que seule la satisfaction d’avoir accomplit son rôle d’homme, apporte à tout être humain grand ou petit. Car l’homme, tout homme a besoin de se dépasser et quelque soient les défis et les épreuves, il doit pour cela garder confiance et ne pas désespérer. La victoire viendra alors, même partielle. Mais là, n’est pas la question. Le plus important est qu’il aura vaincu ses limites, et se sera affranchi de la peur. Maître de son destin, il l’aura été jusqu’au bout. Participant à la Création et en même temps, soumis au Décret Divin.

Ainsi, l’identification à des modèles dynamisants, immergés dans des œuvres constructives dont la réalisation réussie requiert la persévérance, la témérité et le courage devant les obstacles, les échecs et la souffrance est assurément dynamisante et  structurante. Renforçant ce besoin endogène d’aller de l’avant, de relever le défi, elle a la force de rassurer quant à l’avenir, hors du cocon familial, en répondant à l’angoisse  existentielle originelle de l’élève ou du jeune lecteur. Et ce, par la mise en scène du cheminement d’enfants ou de jeunes personnes au sortir de l’enfance, sur les sentiers tortueux et combien imprévisibles de la vie. La confrontation avec le monde, n’est pas facile. Loin de là. C’est pourquoi, l’initiation est capitale: elle ouvre sur la vie ; elle en ouvre selon André Mareuil les portes les plus closes (1977). Cependant, il faut qu’elle se fasse le plus tôt, pour canaliser les énergies naturelles, les sauver de la déperdition et de la dénaturation qui les guette et  menace leur maturation. Ce  sont ces énergies qui font que : « Seules l’enfance et la jeunesse sont capables de monter hardiment vers les sommets » Ce qui bien sûr, ne pourrait advenir, si ces celles-ci sont entravées dans leur élan et leur quête, s’empresse d’ajouter C.Freinet, en éducateur averti ( L’éducation du travail, réed.1967). Et ce, car la Loi de la vie est telle  qu’on n’y entre pas comme dans un moulin ; on y entre avec une énergie constructive. Soit, une énergie partant bien du soi, mais qui, affranchi des chaînes du moi, tient compte dans son travail de création, et sa tentative d’être un plus, de l’existence d’autrui comme associé à son projet de vie. Un projet dont cet autre, qui fait partie du Tout, fait partie par excellence.

C’est que le regard porté sur l’autre, relève généralement du rapport au Transcendant -  que ce dernier soit d’inspiration religieuse, laïque (ou même sous sa forme athée qui se veut foi en l’homme seul)  lequel conditionne le mode d’action sur le monde et édicte le type de rapport à autrui. Tiraillé entre ces deux pôles, le Réel invisible et la réalité qui en émane, nul n’accède à l’épanouissement s’il ne trouve un juste équilibre où s’annulent les conflits et s’accordent : la vie bonne, qui consiste à  opter pour le bien ( Teillard de Chardin, 1957). Ainsi, le questionnement existentiel, n’a de sens que s’il débouche sur une issue, si sa réponse apporte un plus d’humanité, s’il permet de rêver un projet de société plus viable, moins injuste, voire s’il ambitionne d’améliorer même d’un iota la condition des  plus fragiles.

Il est une évidence que de tout temps, la littérature -  les grands textes tout particulièrement - a été traversée de part en part par cette quête de l’humain. Sensibles aux misères et aux malheurs  de leurs époques, les grands écrivains et poètes ont toujours dit les souffrances de leurs contemporains, leurs déchirements, en raison justement de cette carence du sens humain, par absence des valeurs du Bien. Le texte littéraire peut donc servir à cimenter  le corps social autour d’un projet viable. Car, non déconnecté de la réalité du monde, dans la complexité extraordinaire de ses composantes et de ses signes. Il peut défendre et inciter au respect de la vie. Il peut pour ce faire, être l’apôtre prodigieux des valeurs humaines rendues insanes par loi du marché, la voix consciencieuse inaudible dans le brouhaha de la vie,  l’ami clairvoyant de la terre,  mère nourricière vouée à la destruction par l’insatiable boulimie et l’ambition démesurée des hommes. En un mot, il peut renforcer ou insuffler une idéalité, donner corps à la croyance ou à la conviction par des actes  dans la quotidienneté de la vie, et à travers un objectif transcendant, un sens à la vie.  Un sens certes, qui en vaille la peine. Car si toute vie est un miracle, encore faut-il le mériter. Les faits seuls, peuvent le dire. Eux seuls, disent la Reconnaissance qui se traduit prioritairement par le mode de rapport à l’autre. Crées à l’image de Dieu, les hommes doivent créer en retour, à Sa mesure et à leur dimension. La Nature, les ayant privilégiés (s’agissant des athées) sur les autres formes de vie, il leur faut faire preuve d’égards à son encontre.

A l’immense  charité de l’Un et aux dons incommensurables de l’autre, l’homme ne peut répondre que par des bienfaits. Autrement, il ferait acte d’une ingratitude désertifiante à l’égard d’un  monde qui, autour de lui a tellement besoin de gestes et d’actes gratifiants. Parce que,  quelle que soit leur forme, ils peuvent sauver, ramener à la vie, enrichir l’existence de sens et de couleurs inconnus, quoique d’une beauté rare et d’une puissance revigorante. Cette absence d’une éthique du bien, est d’autant plus pénible  quand l’affrontement sans merci des moi devient la seule règle valable pour acquérir un statut social  et une identité positivement reconnus. Il n’est déjà pas facile de vivre avec l’autre, dans des conditions sociales ordinaires, car tout un chacun est un autre pour un autre, et que toute société aussi homogène soit-elle (ce qui est plutôt rare) est constituée de groupes à commencer par la cellule familiale... pour lesquels les autres sont des hors-groupes, soit des adversaires. La raison, est que le regard de l’autre induit d’abord un malaise. La cohabitation devient carrément insupportable quand la guerre des moi est actionnée et activée pour faire tourner un système qui tire sa force de sa capacité à dresser les uns contre les autres.

  Aussi, l’apport du texte littéraire,  est-il indiscutable dans les sociétés multiethniques, d’aujourd’hui, mais aussi, pour toute  société qui,  résolument, se veut humaine. C’est que, les colonisations et les déracinements  qui ont en résulté le siècle dernier, les guerres modernes et leurs flots de réfugiés, la domination de la valeur  marchande, l’effondrement des Etats   et  leurs lots de misères d’une part,   le développement extraordinaire des moyens de transport et  de communications d’autre part, auxquels s’ajoutent  les impératifs des échanges et de coopération internationaux, ont favorisé le contact, le brassage  ethnique et  culturel, sans pour cela qu’il y ait réels rencontres et accueil. Placé dans ce cadre, le texte, tantôt regard de soi sur l’autre, regard de l’autre sur soi ou regard de l’entre-deux sur soi et sur l’autre, ne peut qu’apporter un éclairage sur les différences, les rendre compréhensibles, voire les atténuer, au besoin les effacer, en partie du moins, temporairement ou définitivement. Il donne à comprendre  que  l’étrangeté des uns aux autres relève plus du cheminement du groupe social et de son adaptation aux conditions historiques et géographiques et donc culturelles que de pseudo- spécificités fondamentalement humaines.

Pour autant, la rencontre n’induit pas le reniement de soi, sans être dangereuse. Enfoui au plus profond de soi, le sens de la vie de tout un chacun, tel que déterminé par sa culture de base, ne peut impunément être échangé contre celui de l’objet convoité ou lui être substitué. Garde fou identitaire,  raison de fierté et de valorisation de soi, source de légitimation de la façon d’être au monde,  ce moi malmené peut devenir le plus grand des dangers, dans les cas extrêmes. C’est pourquoi, la mise à contribution des littératures du monde, et notamment, celle des minorités émigrées pour des raisons de survie, peut faciliter la compréhension et l’intégration de ces derniers, par la valorisation qu’elle induit et cela aidant, favoriser l’accueil, compris ici comme respect de l’autre, dans ce qu’il a de différent et d’étrange (J.Derrida.2000) Elle peut, pour ce faire, présenter une vision moins stéréotypée et positive de ces peuples éloignés, que le chauvinisme, l’ethnocentrisme ou un nationalisme étriqué, et très souvent exacerbés et instrumentalisés, font  souvent dénigrer. Dans l’état d’organisation actuel des sociétés humaines, en nations définies sur des bases ethniques, des pratiques linguistiques et culturelles spécifiques, il ne saurait en être autrement. L’équité et le bon sens l’exigent. L’apport direct des minorités actives et vivantes n’est possible ni visible que sur le long terme. Les textes et témoignages des  artistes et écrivains des anciennes civilisations humaines sur les influences et les échanges entre peuples et cultures de leurs époques l’attestent. On y apprend que l’enseignement a joué un rôle primordial dans la greffe vivifiante. On  y apprend, heureusement aussi,  que les plus ingénieux et constructifs l’emportent toujours. Pour un temps. « Patience, patience ! »   Semblent-ils dire, aux plus impétueux et impatients.

Dans cette perspective, efficace sans nul doute, serait la découverte  de la communauté des croyances de base des anciennes civilisations et des sociétés traditionnelles ou des archétypes universels, tels que traduits à travers les grands mythes universels,  le credo des contes populaires et les recommandations des religions; la connaissance des facteurs qui ont constitué les assises ou le déclin des vielles civilisations, lesquelles globalement sont les mêmes que celles qui conditionnent  celle d’aujourd’hui, donnerait certainement à réfléchir à ceux qui voudraient s’inscrire dans la trajectoire des acteurs véritablement positifs de l’humanité; tout efficace serait l’enseignement de la littérature  des voyages qui transcrit  l’étonnement et rapporte la curiosité des anciens et modernes grands explorateurs et voyageurs devant les mœurs des autres peuples ; bénéfique en ce domaine précis, serait l’abord de textes abordant la même problématique  sous l’angle de visions et de cultures différentes ; initiatrice à l’ouverture serait également la connaissance des apports scientifiques  et philosophiques des différentes civilisations aux époques de leur splendeur, leurs influences si déterminantes pour l’évolution et le changement édifiant des autres; la reconnaissance des  drames subis  par les peuples en conséquence d’une  volonté de puissance extérieure et/ou intérieure , inciterait sans doute à une remise en cause des expansions volontariste et belliqueuse des empires et susciterait des actes plus mesurés et réfléchis sur le plan des engagements collectifs aussi bien qu’individuels ...

Des textes existent qui peuvent  être exploités dans l’approche des thématiques sus-citées ou d’autres tout aussi intéressantes. Des supports musicaux, chorégraphiques ou cinématographiques (chansons, danses, films, pièces de théâtre...) pourraient renforcer ou compléter l’impact de la lecture ou des analyses/débats  autour les textes. L’échange et le dialogue dans la classe seraient alors, l’amorce d’un cheminement vers la reconnaissance que la diversité est une richesse ( L.Collés. articles sur ce blog.). Les thématiques abordées  en seraient la charpente.

Dans ces conditions, l’échange, prélude à la reconnaissance mutuelle, est gros d’espoir. Le changement, enrichissement mutuel,  n’est pas loin. De promesse, le vivre ensemble, peut prendre pied dans la réalité. Si volonté il y a. Le rêve est permis.

Djouher Khater / le 10/03/2009

    

1- Chauchard Paul : La maîtrise de soi, Pierre Mardaga, Bruxelles, 1980.

2-Derrida Jacques : Sur Parole. Edit. De l’aube, France, 1999.

3-Freinet Celestin : L’éducation du travail,  réed. Delachaux-Niestlé, Paris-Neuchâhatel, 1967.

4- Levinas Emmanuel : Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, Nijhoff , La Haye, 1995.

5-Mareuil André : Le livre et la construction de la personnalité de l’enfant, Casterman, Belgique, 1977.

6-Teilhard de Chardin : Réflexions sur le bonheur, Cahier 2, Seuil, 1957.

7- Science &t Vie ; Revue N ° 1077, Juin 2007`.

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