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4 septembre 2009

A Bruxelles, un spectacle à hauteur d'homme

 

 

La solitude d’un acteur de peep show avant son entrée en scène (de et par Paul Van Mulder)

Ce spectacle sera donné à Bruxelles du 22/09 au 31/10/2009 au Théâtre de la place des Martyrs.  

Réflexion sur la société contemporaine.

Il est toujours difficile de prendre la parole, surtout quand on ne vous l’a jamais donnée…c’est pourtant ce qu’il veut faire…cet acteur de peep-show…ce soir…malgré tout…parler, raconter, il y va de sa survie, de sa dignité…Alors, avec toute la violence de son désespoir, il se confie sans complaisance…avec une franchise déconcertante…et petit à petit, bien malgré lui…il témoigne ; que tous les êtres, même les plus insignifiants, les exclus, les laissés pour compte…renferment une humanité où chacun peut se retrouver…Sa solitude devient celle de tous les écorchés de notre société.

Ce texte est dans l’actualité et le sera de plus en plus dans cette période de récession qui nous est annoncée…Tout le monde se sent concerné par la précarité et la plus grande partie d’entre nous a fait une croix sur un travail épanouissant, valorisant…On a bien compris que le simple travail ne peut plus donner de perspective de vie meilleure, les ascenseurs sociaux ne fonctionnent plus, la spéculation et le travail virtuel sont sources d’enrichissements…

Ce texte parle de cette nouvelle classe sociale que sont « les travailleurs pauvres ». Ils ont un boulot, mais ils ne peuvent pas se loger, payer leurs factures, se nourrir correctement, avoir des loisirs et pourtant ils s’accrochent à ce boulot qui ne permet pas de vivre, mais de survivre et d’échapper à la rue. Car tout est déréglé… et nous l’entendons chaque jour à la radio et nous le voyons bien autour de nous, cette société rend les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, de plus en plus exclus. Nous sommes quand même les premiers enfants qui savons que notre vie sera plus difficile, plus précaire que celle qu’ont connue nos parents.

Ce texte parle d’un travailleur précaire qui incarne n’importe quel autre travailleur précaire. Il parle aussi de l’angoisse de perdre son boulot, du petit chef qui est toujours là pour humilier, pour exiger plus…car ce qu’on attend de lui, c’est d’être obéissant et efficace, et peu importe s’il y trouve son compte. Il est le miroir de nos peurs intérieures, de notre désarroi devant les perspectives sociales qu’offre notre société.

Ce texte parle de la solitude, de l’isolement. Car comment aller vers l’autre quand on vit dans la peur de ne pas joindre les deux bouts, quand il faut parfois prendre deux boulots pour y arriver. On se cache, le tissu social ne fonctionne plus et précarise encore davantage les plus fragiles d’entre nous.

On parle tous de respect : tous les jeunes n’ont plus que ces mots à la bouche : « respecte-moi ! », « tu me manques de respect ! » Car ils ne trouvent pas leur place dans cette société de plus en plus fermée, de moins en moins généreuse, et cela engendre tant de frustrations, tant de haines qu’il n’y a que la violence qui peut faire taire tout ce manque de bonheur, ces rêves qui jamais ne seront réalisés. Notre société fabrique des bombes vivantes qui exploseront pour une simple phrase, pour un regard mal interprété.

Il faut aujourd’hui, plus que jamais, se battre pour que chacun puisse se bâtir un avenir, une espérance. C’est la garantie absolue pour construire un monde meilleur, une société plus juste.


Posté par Luc Collès


 

 

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