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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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25 décembre 2009

La vision teilhardienne de l'homme: le point Omega

(Extrait d'un article intitulé "L'homme chez Nietszche et Teilhard de Chardin")

 

    Pierre Teilhard de Chardin est un jésuite, né en 1885 dans le Puy-de-Dôme et mort aux Etats-Unis en 1955.

       

    Il y a chez lui la conscience douloureuse d’une scission, d’une rupture même entre le christianisme, tel qu’il est perçu par l’homme moderne, et les aspirations les plus légitimes et les plus profondes de celui-ci concernant le monde. Il opérera la rencontre entre le message chrétien et l’homme, entre la science et la foi.

 

       

    Il va entreprendre d’étudier le « phénomène humain ».

      

   

    Pour Teilhard, l’homme est un phénomène naturel, un événement situé dans la série des faits qui marquent l’évolution de l’univers. Sa condition première est essentiellement temporelle et historique.  

      

   

    ·     L’homme, observé du dehors et scientifiquement, né de la nature et de l’animalité, se révèle sur le plan biologique, mais plus encore par ses moyens d’action, par ses gestes, par ses oeuvres… , comme un être tout à fait à part.  

      

   

    ·     Mais l’homme ne s’observe pas que du dehors, il a aussi un incroyable privilège, celui de s’atteindre du dedans et de pouvoir porter témoignage de lui-même. Il se dévoile comme intériorité personnelle, grâce à ce repliement sur soi qu’est la « réflexion ». Il acquiert peu à peu une personnalité originale qui le distingue d’autrui et qui, par l’ensemble de ses options, lui fait assumer la responsabilité de sa destinée. L’ensemble de ses expériences lui donne conscience d’avoir, en tant que personne, une valeur universelle et une dignité absolue.  

      

   

    ·     Cependant, l’homme se découvre comme « inachevé », instable, et en porte-à-faux. Sans cesse, il projette de se dépasser. Il exprime un besoin d’absolu.  

      

   

    Teilhard évoque le seuil qui est passage de la conscience simple par laquelle l’animal connaît les choses, à la conscience de soi, par laquelle l’homme connaît qu’il connaît, sait qu’il sait.

      

   

    Il décrit la capacité de réflexion propre de l’homme, cette conscience de soi mais aussi cette aptitude à poser des actes libres. C’est dans cette capacité de liberté que l’homme se révèle le plus profondément unique parmi les autres êtres.  

      

   

    L’homme envahit la terre de sa pensée (Noosphère).  

      

   

    Par le fait qu’elle est la seule à jouir du privilège de soi, la personne a une triple propriété :  

 

      ·     la propriété de tout centrer autour de soi,  

 

    ·     celle de pouvoir se centrer toujours davantage sur son intériorité,  

 

    ·     celle de rejoindre tous les autres centres personnels qui l’entourent.  

 

               

    Le salut vient non par le haut mais par le centre, l’intériorité.  

   

 

 

    La personne est soumise à la tentation de l’isolement et de l’égoïsme qui l’appauvrissent.  

      

   

    Pour Teilhard, la personne n’est révélée à elle-même que dans l’amour. Mais il faut qu’elle s’enracine, qu’elle puise sa sève et sa force dans une source suprême d’amour.  

      

   

    Nous arrivons ainsi à la clef de voûte qui maintient tout l’édifice de la pensée teilhardienne dans sa cohérence et qui donne sens à sa grandiose vision de l’homme : le fameux « Point Oméga » : foyer d’attraction, foyer de personnalisation suprême, seul clef du mystère de l’homme personnel comme de toute l’Humanité, porte ouverte sur son avenir trans-terrestre. (Le phénomène humain)  

      

   

    Sa foi donne un vrai nom et un vrai visage à ce point oméga : le Christ.  

      

    

    L’homme est une contingence réussie.  

 

       

    Le monde n’est pas chaotique, il a un sens pour l’homme.  

      

   

    C’est toujours la Cause finale qui est la source cachée des premiers commencements.  

      

   

    Les réponses de Teilhard intègrent tout ce que la science moderne nous a apporté de lumières nouvelles sur l’homme grâce à la théorie de l’évolution et qui en dévoilent le sens et sont de nature à combler un besoin profondément ressenti par l’homme contemporain.  

      

   

    Teilhard, un grand prophète de l’espérance !  

      

   

    Sans méconnaître le mystère de la souffrance et du mal, qui hante le cœur de l’homme et qui meurtrit douloureusement l’humanité toute entière, sa confiance dans la visée positive du progrès humain lui fait présager un avenir optimiste pour l’homme sur cette terre.  

      

   

    Toute souffrance et toute mort reste une énigme. Dans la souffrance, il y a de l’insondable qui n’a pas de réponse. Nous ne sommes pas seul pour porter la souffrance et ne pas désespérer. 


Romain Bernard

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