Des splendeurs et des hommes, par Djohar Khater
Un cœur de désert
Une dure tête en foire
Une vache main avare
Et le monde flambe
Et de vrais hommes tombent
L’enfer vient en trombe
Et pourtant, à couper le souffle
Que de splendeur en la clairière
De la nuit accouchant du jour
Du jour accueillant les astres
Veillant sans ciller l’aube noire
D’où naîtra la lumière de voir
Et pourtant à couper le souffle
que de vigueur en les rivières
Plaines et oasis du désert
Océans de sables et les mers
S’offrant à tous à ciel ouvert
Trésors de vivres et dons divers
Et pourtant à couper le souffle
Que de chaleur habite l’hiver
Des hommes qui avancent en sueur
Au tocsin du dernier quart d’heure
Rêvent l’automne des menus bonheurs
De s’enrouler dans l’herbe le corps
Et pourtant à couper le souffle
Que de vie tue dans l’abattoir
Du besoin de germer en loir
Celui sans pitié du perçoir
Ou de la descente à surseoir
Semant folie et désespoir
Et pourtant à couper le souffle
Des déserts du cœur
Les dures têtes en foire
Les vaches mains avares
Ne sont que pauvres poires
Face à des fleurs fières
Et pourtant à couper le souffle
Les ciel et monde à bras ouverts
Arrosent sans répit la galère
De chaleur pourchassant l’amer
Des tréfonds agissant en frères
Abeilles essaimant pour l’espoir.. .
Bovigny
D . K