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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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20 juin 2011

Fragilités, par Djouher Khater


 

Quand je te regarde
Ta fragilité
M’enjoint
De m’agenouiller
Elle tempête
De m’écrabouiller.

Je souris de tant
De légèreté.
Tu dois le savoir
Ton  si large pouvoir
Je  te  l’ai concédé
Sur  un lâche comptoir
De tractations  bouchères
Quand je n’ai pas cédé
Par  un bon vouloir…  

Pour moins de coups  boutoirs
Soucis et nerfs en foire
J’ai déserté le champ
Pour traquer la fougère
Pour  qu’en  paix  tu digères
Ainsi  reste-il  du vent
De l’homme libre d’antan ...

La terreur de perdre
Du moi, ses atouts
A  la roulette de l’ordre
Susurre à tout goût :
«  Qui ne gagne va perdre »
Puisque  vivre est tout
Pourquoi donc attendre ?

Pour nourrir l’envie
Tu  t’es répété :
La  lutte pour la vie
Passion héritée
Etant  sans merci
Promesse méritée
Fi  des  ressentis!

Et voilà  pourquoi
Ta fragilité
M’enjoint
De m’agenouiller
Elle  tempête
De m’écrabouiller.

Si  cela m’indiffère
De te voir  revêtu
Des fameuses  robes  noires
De feus  mes  pouvoirs
A  présent perclus
D’agapes en fanfares

Tu  ne souffres ma colère!

Nous voilà donc sourds
Aux rappels  de  l’être

Murés par la peur
Dressés contre hier
Oublieux l’un l’autre
Que l’avenir requiert
L’ épaule   d’un vrai frère.

Fine fleur en agonie
Qui  s’en va en guerre
Cueillir des fruits honnis
Et  réchauffe sa galère
Par une tête en tournis
Se soûlant de grands airs
De  fumeuses  harmonies…

Qui veut à tout prix
Saisir ce qui fuit
Son cœur devient pierre
Jeune il peut se faire
Son âge  de lui  rit
Comme  l’ombre le poursuit
Hère qui pleure ou crie…

Quand je te regarde
Je souris
Ma fragilité
M’enjoint
De m’agenouiller
Elle  tempête
De m’écrabouiller,

 

              Moi, ton rétif  ami
              Je me transforme  en  ver
              N’es –tu pas Dieu sur terre ?

             

Alors  l’arbre feuillu
Sorti droit d’une pierre
Seul spectateur  en vue
M’assène   le mot  Salut
D’Allah  douterais-tu
La  Gloire de l’univers ?
Et  l’œil  en sang  se mut…

 

 Alors  Salam en Maitre
                    De le réveiller  de…
                                    Voir  sa main se tendre.

 

Oui, tu peux mon frère
M’écrabouiller
Tu ne peux  mon frère
M’agenouiller!

 

              Depuis  lors je  souris
                 De nos fragilités
                       Depuis lors  j’ai chanté…

             

                                              Quand la joie  dans la main  demeure
                                                          L’hiver  aura ses épis d’or
                                                        Accordés  à un cœur en fleur 

 

                                          

     Juin 2011 

Djouher .Khater

 (à suivre)                                                                                               

 

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