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A l'indépendant
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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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26 juillet 2011

Un sens à notre vie, un sens à notre histoire

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Nous vivons dans une histoire sans finalité, où le marché n'est plus un lieu d'échange entre les productions et les services des hommes, mais une jungle où s'affrontent les volontés de puissance, de jouissance et de croissance des individus, des Etats, et de monopoles géants.
  La logique du marché va à l'encontre de la logique de la vie:
- Ce qui est hors du marché n'existe pas. Par exemple ceux qui n'ont même pas le privilège d'être exploités: chômeurs, exclus, ou sous-développés condamnés par la faim.
- Ceux qui refusent de s'inscrire dans le marché, en refusant, par exemple, les diktats du FMI, doivent disparaître: de la Yougoslavie à l'Iran, du Nicaragua au Chiapas.
  A l'aube du capitalisme le philosophe anglais Hobbes répétait déjà: "L"homme est un loup pour l'homme."
  Dans la deuxième moitié du XXe siècle, sous le nom de "mondialisation", le monothéisme du marché a étendu à l'échelle de la planète cette possibilité pour les plus forts de dévorer les plus faibles sous le nom de "liberté du marché".
  Ainsi sont mutilées les trois dimensions de l'homme:
- celle de son appartenance à la nature,
- celle de l'unité de la communauté humaine,
- celles que les religions appelaient divines et les sagesses sans Dieu Unité et Totalité.
  Quelle mutation globale peut inverser cette dérive ?
  Une révolution a plus besoin de transcendance que de déterminisme.
  La naissance et la mort, au XXe siècle, d'une grande espérance et de son implosion, ont tragiquement illustré cette loi: le déterminisme historique ne peut fonder qu'un conservatisme radical car, si le présent découle inéluctablement du passé et l'avenir du présent, l'initiative humaine n'a plus aucune place et, ainsi, la recherche des finalités devient illusoire.

Roger Garaudy, Le XXIe siècle. Suicide planétaire ou résurrection ?, L'Harmattan, 2000, p 18 [Avec des textes de Yehudi Menhuin, Roger Garaudy, Père Michel Lelong, Raimundo Pannikar, Dom Helder Camara, Leonardo Boff, Rabbin Elmer Berger]

 

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Commentaires
B
Pour ne pas louper le train qui vient, il ne faut pas prendre ceux d’hier qui ne sont jamais arrivés.<br /> L’alter mondialisme des années 60 était une fausse piste et aujourd’hui traiter les pays hors de l’OCDE comme étant dans la même situation est une erreur ou un mensonge – Le Brésil et le Mali ne sont plus sur la même ligne, en admettant qu’ils ont été un jour !<br /> <br /> Entrons dans le vif, même s’il y a pas mal de trous noirs devant mes lunettes.<br /> <br /> 1) Si nous disons, les bénefs vont vers les plus démunis de chez nous dont les dépenses relanceront la machine. Stop ! Il ne faut pas relancer la machine, car cela sera préjudiciable aux chinois, brésiliens, sud-africains et indiens qui veulent sortir leurs peuples du trou où ils sont et qui vont manquer de matières premières.<br /> Stop à la croissance et organisation de la décroissance ? Personne ne sait faire...<br /> <br /> 2) Le meilleur règlement des dossiers est à l'un des trois niveaux, Région, EU et Monde, selon la nature spécifique de chacun.<br /> Qui à gauche en France ou ailleurs est d’accord pour travailler les dossiers au bon niveau ?<br /> <br /> 3) Jusqu’à quand allons-nous laisser les oligarches occuper le FMI, l’OMC et le BIT, alors qu’il est établi que l’articulation entre les trois peut assurer la justice au travail et dans les échanges mondiaux?<br /> <br /> J'attends UNE(rien qu'une!)proposition courageuse et crédible d'un candidat progressiste pour lui donner mon accord sans même comprendre le reste !
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A
D'accord avec toi ami Baillergeau pour ce qui est de l'absence de programme international de la gauche. Aucun problème ne trouvera aujourd'hui et demain de solution juste et durable au seul niveau national ou au seul niveau européen. L'élaboration de ce programme exige un véritable dialogue avec l'Afrique, l'Asie, l'Amérique du Sud, basé non sur la loi des marchés et l'uniformisation de la planète mais sur l'affirmation de la communauté mondiale des peuples dans leur diversité.<br /> D'accord avec toi aussi sur l'absence de leader digne de ce nom. Mais je ne suis pas sûr que ce soit aussi important que ça, car en définitive les leaders "charismatiques" apparaissent lorsqu'apparaissent de nouveaux mouvements sociaux. Ce qui n'est pas le cas actuellement...Donc ce qui est important c'est aujourd'hui plutôt le "travail" à la base que la "découverte" d'un improbable "chef".<br /> Qu'en penses-tu ?
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B
La où la socdem a pu s'exprimer, le résultat fut moins pire que ce que réalisa le communisme aux affaires ou le capitalisme financier en cours d'explosion.<br /> J'accepte la critique de ma position, mais l'absence de proposition adaptée à la réalité du monde me panique quand je vois partout la montée des nationalistes fous ou la capacité des oligarchies à retourner la situation en leur faveur.<br /> LA GAUCHE N'A NI PROGRAMME INTERNATIONAL, NI LEADER A LA DIMENSION DE LA SITUATION !
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A
...a marché ? Où, quand, pour quels résultats ? Etre comme le prônait Léon Blum les "gérants loyaux du capitalisme", est-ce que cela change le capitalisme dans sa nature foncièrement injuste, violente et aliénante ? Que la mondialisation capitaliste soit gérée par les droites ou par la "socdem" cela change-t-il AU FOND quelque chose ? Le gouvernement Jospin fut par exemple en France le champion toutes catégories des privatisations, et dans le même temps a créé la CMU: le décor est plus chatoyant mais la pièce est la même, pire le capitalisme sort en général renforcé (c'est-à-dire plus envahissant économiquement, socialement, idéologiquement) d'une période de "gestion de gauche". Rien ne se fera sur la voie d'un vrai SOCIALISME du XXIe siècle sans une PRISE DE CONSCIENCE et un MOUVEMENT EN PROFONDEUR de la base des peuples. La vision comptable de la politique (élections, manifestations) à laquelle est accrochée la "socdem" la disqualifie dans le rôle d'éveilleur de cette prise de conscience et de cette mise en mouvement. Cela ne signifie pas que les militants "socdem" soient nos ennemis, il y a un grand débat à avoir ensemble à partir non pas des dogmes mais de la réalité de l'exploitation et de la domination capitalistes ici et maintenant.<br /> Ami Baillergeau, il y a beaucoup à dire sur le bilan du XXe siècle (dont Roger Garaudy fut - en dépit de beaucoup - un des grands témoins et acteurs), et sur le communisme , et sur la social-démocratie, et sur "l'échelon des nations" auquel tu fais allusion !
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B
La socdem ou ce qui lui ressemble est la moins mauvaise des structures qui a marché à l'échelon des nations.<br /> Faire la même chose à l'échelle du monde est peut être à notre portée.<br /> Si le doute est trop fort, il faudra trouver autre chose et en dehors d'une "dictature éclairée par je en sais quoi" je ne vois que les aventures et les chimères dont nous avons été bercées au XIX° - Garaudy en a été l'acteur et plus souvent le spectateur attristé -
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