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A l'indépendant
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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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12 novembre 2011

Les choses telles qu'elles sont...

Bien sûr, il faut toujours prendre les choses telles qu'elles sont. Mais c'est pour mieux leur tordre le cou. La civilisation n'est d'ailleurs qu'une façon continue de tordre le cou aux choses telles qu'elles sont...

Romain Gary, Les cerfs-volants, Collection poche Folio, p. 241

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Commentaires
B
Il me revient en mémoire, le texte de Malraux, dans "Les voix du silence"<br /> "Sans doute, un jour, devant les étendues arides ou reconquises par la forêt, nul ne devinera plus ce que l'homme avait imposé d'intelligence aux formes de la terre en dressant les pierres de Florence dans le grand balancement des oliviers toscans."<br /> <br /> En attendant,l'Eternité est bien dans le temps qu'il nous est donné de la vivre.
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A
Brecht disait quelque chose comme "il faut changer le monde et puis il faudra changer le monde changé". Les civilisations qui s'engluent dans les choses finies (la "fin de l'histoire" ? ) , qui ne créent plus, meurent.<br /> <br /> Ceci étant, c'est vrai que dans chaque civilisation, ou dans beaucoup, à moins que ce soit seulement dans quelques unes, on peut trouver des "possibles" esquissés sans que chance leur ait été laissée jusqu'à complétude, si bien qu'au bout du compte un seul "possible" - pas forcément le plus juste, presque toujours le plus violent - a vu le jour. Que doit-on alors nommer "civilisation" ? Le terme ou l'incomplétude ? <br /> <br /> Dans la Rome antique, qu'est-ce qui fait mon "miel": le "droit" romain ou Spartacus ? Dans la Grèce antique, la "démocratie" (pour 10 000 citoyens écrasant 100 000 esclaves) ou la leçon de Socrate ? Dans l'Egypte ancienne, la macabre grandiosité des Pharaons ou le tragique mais lumineux intermède d'Akhenaton ?
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B
Les civilisations sont mortelles, car on les embaume ou on les oublie.<br /> Cependant, l'homme, "de par sa partie divine" a cette capacité d'en faire son miel pour en transmettre une parcelle, infime mais essentielle, qui marque notre différence avec le règne animal.<br /> Encore qu'avec le chamananisme, on hésite à affirmer trop bruyamment cette dernière péremption.
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A
Je ne crois pas que, dans le livre cité du moins, Gary porte un jugement négatif sur LES civilisations (je ne connais pas suffisamment l'oeuvre de cet auteur pour émettre un avis global) mais qu'il signifie plutôt (en tout cas c'est ainsi que je l'ai compris)que les civilisations comme la vie des hommes se nourrissent plus de l'IMAGINAIRE et donc de la rupture avec les "choses telles qu'elles sont" (L'ORDRE ETABLI) que du soi-disant REALISME de leur acceptation passive (je ne fais rien ni contre ni pour) ou active(j'agis dans le sens même des choses réelles). La civilisation devient ainsi un infini de possibles (encore ouverts ?) et non une galerie de choses finies. Si les civilisations "sont mortelles ", n'est-ce pas aussi parce qu'elles noient l'imaginaire dans le "morne ennui" des choses finies ?
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B
Comment Gary, l'homme aux identités multiples, l'écrivain qui vécut deux carrières littéraires en parallèle, l'époux d'une divine actrice particulièrement hors normes, comment porte-t-il un jugement aussi rude sur les civilisations que nous lisons toujours de façon anachronique ?
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