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29 juillet 2012

Rome s’en prend à un berceau de la théologie de la libération

Une université trop dérangeante pour le Vatican ?

par Christian Laporte
Mis en ligne le 26/07/2012
Rome s’en prend directement au berceau de la théologie de la libération.

Voilà une décision qui ne manquera pas d’être examinée de près dans "nos" Universités catholiques de Louvain : leur vénérable collègue, l’Université du Pérou n’est plus ni catholique, ni pontificale. C’est un décret du Saint-Siège daté du 21 juillet qui l’a décidé et pas question de garder ces qualifications car ce serait de l’usurpation de titre !

La décision a d’autant plus choqué les catholiques péruviens et au-delà, bon nombre de catholiques sud-américains et de l’hémisphère sud que cette Alma Mater de 22 000 étudiants rayonne depuis belle lurette sur le plan théologique mais aussi scientifique.

Mais voilà l’Université désormais ex-pontificale et ex-catholique du Pérou est aussi depuis de longues années un des berceaux de la théologie de la libération avec le Père Gustavo Gutierrez qui a été un de ses grands promoteurs, plaidant pour plus de justice sociale et de solidarité en Amérique latine.

Et puis, c’est une université qui a joué un grand rôle dans le développement social sinon sociétal du Pérou grâce à la large autonomie qu’elle a pu conquérir il y a un demi-siècle. Mandat pontifical et décret du Secrétaire d’Etat ou pas, toujours est-il que le recteur de l’université a opposé une fin polie mais ferme de non recevoir à la décision du Vatican alors que l’assemblée de la PUCP déplorait vivement la décision car la hiérarchie ecclésiale fait fi de son droit à l’identité. Par "fidélité à ses étudiants, ses professeurs, son personnel et ses anciens élèves, l’Université du Pérou défendra donc son droit de faire respecter sa dénomination sociale, qui jouit d’un prestige national et international". Et puis pourquoi changer puisque ce sont les valeurs catholiques qui l’inspirent au quotidien ?

L’actuelle tension est une nouvelle étape dans l’exacerbation des relations entre la frange la plus conservatrice de l’Eglise du Pérou, incarnée par le cardinal Juan Luis Cipriani, un membre de l’Opus Dei et l’Université trop libérale à ses yeux. Le prélat veut ainsi soumettre le choix du recteur à l’évêque du lieu et appliquer intégralement la constitution apostolique "Ex Corde Ecclesiae" mais l’Université a fait de la résistance et a provoqué le cardinal en nommant docteur honoris causa un théologien, Gaston Garatea, qu’il venait de suspendre

Reste à voir s’il sera possible de réconcilier des points de vue très divergents. Surtout qu’il y a un mois à Cracovie, le secrétaire d’Etat, Tarcisio Bertone, avait expliqué que "l’Université catholique sera fidèle à son identité ecclésiale si elle continue à être ou si elle redevient une université essentiellement missionnaire". Et donc un peu plus éloignée aussi des réalités politiques et sociales ?

Article source ici

 

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Commentaires
A
...Merci de tes visites. Es-tu sûre de ne pouvoir faire un copier-coller ? Je viens d'essayer sans problèmes...Bonne nuit !
Répondre
E
Bonjour Alain<br /> <br /> <br /> <br /> Toujours de super articles !<br /> <br /> <br /> <br /> Dommage pour le "vous aimerez peut-être" je ne peux relayer comme avant, le copier-coller ça ne passe pas<br /> <br /> <br /> <br /> cordialement eva
Répondre
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