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9 septembre 2012

Le récit de vie : entre la réalité et la fiction. Par Luc Collès

Depuis une vingtaine d’années, le récit de vie s’est taillé une place honorable dans le monde de l’édition. Ce qui d’emblée retient l’attention, on l’a assez relevé, c’est l’extraordinaire richesse du genre.

Ce genre recouvre des visées d’écriture qui vont de l’autobiographie traditionnelle à l’entreprise romanesque. Souvenirs d’enfance et d’adolescence d’écrivains, témoignages de personnes modestes, mémoires, chro­niques, journaux intimes, romans autobiographiques, autant de manières différentes de parler de sa vie ou de celle d’autrui.

Pour le lecteur également, le récit de vie apparaît comme un genre « ouvert » en lui offrant des perspectives des procédures de lecture très variées. Cette possibilité d’approches multiples n’est sûrement pas étrangère au succès de ce type de discours. Si celui-ci plaît tant aujourd’hui, c’est peut-être précisément en raison de sa nature métissée. L’« impureté » du genre tient aussi à l’inévitable ambiguïté du rapport qu’il entretient avec la réalité et avec les autres genres littéraires. C’est qu’en effet le travail de la mémoire à l’œuvre dans le récit de vie – le choix et l’agencement des événements narrés – peut être joué de manière fictive.

Ainsi plusieurs autobiographies et biographies mettent-elles en scène des héros imaginaires dans un cadre réel ou prêtent-elles à des personnages réels des actions et propos sortis de la seule imagination de l’auteur. Elles peuvent dès lors être considérées comme des romans historiques.

 

Le récit de vie hier et aujourd’hui

Popularisée au IIe siècle après J.C. grâce aux œuvres magistrales de Suétone (Vie des douze Césars) et de Plutarque (Vies parallèles des hommes illustres), la biographie est incontestablement la forme la plus ancienne du récit de vie en Occident. Daniel Madelénat observe que le genre a connu une remarquable stabilité depuis l’Antiquité gréco-latine jusqu’à l’aube du Romantisme. Ces biographies « classiques » se caractérisent « par un souci de rhétorique et d’esthétique qui prime l’exactitude et la vérité, par un intérêt médiocre pour l’existence et la vérité, par un intérêt médiocre pour l’existence intime et privée des personnages, par une finalité didactique ou morale affirmée »[1]. Mais les formes de cette littérature édifiante varient selon les époques.

Au Moyen-Âge, ce sont les vies de monarques (Vita Caroli Magni d’Eginhard; Vie de Saint Louis de Joinville) et les hagiographies (Vie de Saint Alexis) qui font l’objet d’une production foisonnante. À la Renaissance apparaissent les premières vies d’artistes, d’écrivains et de savants, ainsi que les « bio-bibliographies » qui seront vouées à la fois aux auteurs et à leurs livres. Enfin, si le XVIIe siècle voit s’épanouir les premiers « éloges » consacrés aux hommes célèbres, genre illustré surtout par Perrault (Les hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, avec leurs portraits en nature) et Fontenelle (Éloge des académiciens), le XVIIIe siècle sera l’époque des dictionnaires historiques et des premières histoires littéraires, où les vies d’auteurs tiennent une place importante.

Au XIXe siècle, le souci de singularité individuelle et de représentation exacte l’emporte désormais sur les stéréotypes rhétoriques. Aux formes de biographies existantes viennent se greffer des dictionnaires biographiques, d’abondantes monographies et surtout des récits de vie d’écrivains liés à la critique littéraire naissante, comme les fameux « Portraits » de Sainte-Beuve. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les biographes se soumettront à une méthodologie de plus en plus stricte, recourant aux documents fiables et aux témoignages directs.

L’évolution constatée pour la biographie se retrouve également dans l’autobiographie. Celle-ci existe d’une manière diffuse dès le Moyen-Âge : les Confessions de Saint Augustin, les Vies de Guilbert de Nogent et de Pierre Abélard sont déjà des récits d’écrivains qui se penchent sur leur propre vie. Mais pour en arriver à écrire une autobiographie au sens moderne du mot, deux conditions préalables devront être remplies[2].

Il faut tout d’abord que l’individu ait une conscience suffisante de la singularité de son existence, ce qui suppose un certain degré d’individualisme. Il faut aussi que cette singularité lui paraisse suffisamment exemplaire pour être susceptible d’intéresser autrui. La voie de l’autobiographie s’ouvrira d’autant mieux que le rapport entretenu par l’homme ave lui-même aura la priorité sur le rapport à Dieu et au monde.

C’est autour des années 1760-1780 que la plupart des critiques situent l’émergence de l’autobiographie moderne. Cet individualisme est le résultat d’une longue évolution qui démarre avec l’humanisme renaissant et qui a été infléchie par des données chrétiennes comme la pratique de l’examen de conscience[3]. À la fin du XVIIIe siècle, une œuvre semble avoir joué un rôle prépondérant : les Confessions de Jean-Jacques Rousseau. Ce sont elles qui ont le plus contribué à la première prise de conscience collective de cette forme littéraire.

Au XXe siècle, les contenus des autobiographies seront sérieusement déterminés par la découverte de la psychanalyse. Dans les années 20, Freud commence à être lu dans l’entourage de Gide, à la NRF, et dans le groupe surréaliste autour d’André Breton. Aussitôt, on se met à lire les autobiographies autrement, avec une attention particulière au non-dit, aux failles, aux cicatrices, aux symptômes de l’inconscient. Peu à peu, les écrivains se sentent aussi autorisé à parler plus franchement de leur sexualité. Les récits de naissance font leur apparition : ce n’est plus seulement à l’enfance mais aussi à la naissance et même à la voie prénatale que l’autobiographie doit remonter s’il veut donner des racines à son histoire personnelle[4].

Un genre composite

Le récit de vie ne se réduit pas à la biographie et à l’autobiographie, même si ce dernier terme (forgé sur le premier vers 1800 en Angleterre et en Allemagne) recouvre déjà des réalités fort vastes. Il suffit de consulter les dictionnaires du XIXe siècle pour percevoir sa polysémie. Pour certains (Larousse, par exemple), l’autobiographie, « vie d’un individu écrite par lui-même »n est une variété intime des Mémoires. D’autres dictionnaires (comme le Dictionnaire universel des littératures de Vapereau, 1876) définissent l’autobiographie de manière beaucoup plus large : « Œuvre littéraire, roman, poème, traité philosophique, etc., dont l’auteur a eu l’intention, secrète ou avouée, de raconter sa vie, d’exposer ses pensées ou de peindre ses sentiments ».

Cette définition rejoint les théories modernes de la réception[5]. Dans ce cas, l’autobiographie n’est pas désignée par une forme, ni par un pacte[6], mais par une manière de lire, car si l’intention de l’auteur est secrète, c’est au lecteur qu’il incombe de la supposer. « Le succès du mot ‘autobiographie’, et surtout de l’adjectif ‘autobiographique’ tient à tension qu’ils organisent entre un sens étroit (engagement de quelqu’un qui écrit et un sens large (décision de celui qui lit), autour d’une nouvelle dominante : l’expression de soi »[7].

Le terme « récit de vie » est plus récent puisqu’il n’a qu’une trentaine d’années et es propre aux sciences humaines. Il désigne autant une pratique (le recueil et l’analyse des récits de vie) qu’un objet (les récits eux-mêmes). Mais il recouvre des méthodologies très diversifiées. Pour les ethnologues, sociologues, historiens et géographes, il s’agit d’une technique d’enquête ; pour les psychologues et les spécialistes d’éducation permanente, c’est autant une technique d’intervention qu’un instrument de recherche. Les récits recueillis ne sont destinés qu’à servir de base aux études de ces chercheurs, mais il arrive que certains soient publiés.

Susciter le récit de vie d’un autre pour en faire un livre,  cela s’est d’abord fait pour des écrivains et des personnes célèbres, puis la technique a été étendue aux petites gens (paysans, artisans, ouvrier) : Alain Prévost, Grenadou, paysan français ; Adélaïde Blasquez, Gaston Lucas, serrurier… Pour décrire l’ensemble de ces autobiographies en collaboration, Philippe Lejeune a proposé en 1980 d’adopter l’expression « récit de vie » qui a l’avantage de laisser dans l’indécision la désignation de l’auteur et du média[8].

Depuis lors, le terme a, au moins pour les littéraires, une extension beaucoup plus grande et s’applique aussi bien à une autobiographie filmée. Il relève d’une hypothèse de travail, identifiant une nouvelle dominante dans le champ culturel contemporain : toute information, toute action idéologique, peut être véhiculée par un message d’apparence personnelle qui prendra valeur de réalité.

Entre fiction et réalité

Si l’on regarde ce qui est édité aujourd’hui sous le label « autobiographie », on s’aperçoit que les critères de définition classiques y sont de plus en plus subvertis : les auteurs donnent à leur personnage-héros un nom proche mais différent du leur (le héros de Portrait du joueur de Philippe Sollers - dont le vrai nom est Philippe Joyaux – s’appelle Philippe Diamant) ou donnent leur nom à un personnage de fiction (le héros du roman de Serge Doubrovsky Fils s’appelle Serge Doubrovsky), ils entrelacent la reconstitution de souvenirs et les évocations de la vie présente, s’adressent à un destinataire précis…

Le même brouillage des codes se produit à l’endroit de la biographie. Les auteurs n’hésitent plus désormais à baptiser « biographies » des récits complètement imaginaires (par exemple Daniel Rondeau dans L’Âge-déraison), pou au contraire à consacrer des « romans » à la vie de personnages historiques : La colère de l’agneau de Guy Hocquenghem retrace la vie de Saint Jean l’Evangéliste, Bernard-Henry Lévy a raconté Les derniers jours de Charles Baudelaire, et La Statue du commandeur de Patrick Besson a pour sujet la vie de Pouchkine.

Mais par-delà le trouble jeté par ce jeu de subversion plus ou moins délibéré, on s’est aperçu depuis quelque temps qu’une définition stricte de l’autobiographie et de la biographie était de toute manière vouée à l’échec par l’impossibilité qu’il y a de tracer une frontière nette entre le vrai et le fictif, le réel et l’imaginaire. Il semble bien en particulier que tout discours, quelque fantaisiste qu’il se veuille, comporte une part plus ou moins forte d’autobiographie, qu’il soit impossible d’écrire sans faire référence de près ou de loin à ce qu’on a vécu.

Le besoin d’authenticité est surtout patent dans les récits de vie de gens du terroir. Lorsqu’un paysan ou un artisan raconte sa vie, c’est dans l’objectif avoué d’informer le public à propos d’une situation ou d’un mode de vie considéré comme archaïque ou pittoresque. Le public est d’ailleurs fort demandeur de ce type de récits qui lui semblent plus que les autres investis de valeurs mythiques du témoignage oral – seuil le langage oral serait vraiment à même d’exprimer la réalité d’une expérience vécue – en même temps qu’une fascination pour la chaleur du grain de la voix.

Il y a cependant lieu de s’interroger sur la valeur réelle du témoignage qui nous est donné par les autobiographies populaires. Les plus souvent, les récits de vie de petites sont de témoignages extorqués par des journalistes ou des ethnologues via une bande magnétique. On peut déplorer avec Michel Ragon[9] que les « auteurs » de ces récits ne soient nullement des gens qui ont choisi de prendre la plume pour se raconter, mais des individus sélectionnés et érigés au statut de vedettes pour répondre à une demande éditoriale. En outre, la transcription de l’interview défigure d’une manière ou d’une autre le propos originel[10].

Le paradoxe de ces récits est de prétendre être à la fois un discours véridique et une œuvre d’art. Ainsi peut-on lire sur la jaquette de la couverture d’Une Soupe aux herbes sauvages d’Emilie Carles ce que Cavanna en a dit dans Charlie Hebdo : « Son livre est formidable. Elle ne cherche pas à faire littéraire, et elle y est en plein, du premier coup »[11]. La conjugaison de ces deux exigences n’est pas toujours évidente. Certains de ces textes perdent en véracité ce qu’ils gagnent en séduction. Sous la plume di biographe, la vie de Mémé Santerre, par exemple, prend une tonalité romanesque que pas mal de lecteurs apprécieront. Mais est-ce encore Mme Santerre qu’ils écoutent[12] ?

Pour mesurer l’impact de la littérature sur le récit de vie, il faut bien voir la position que celui-ci occupe aujourd’hui dans l’ordre de la parole. Historiquement, le récit de vie s’est substitué ou s’est ajouté aux genres traditionnels : récits d’information (anciens récits de voyageurs, d’explorateurs, de missionnaires), d’édifica­tion (hagiographies, vies d’hommes célèbres) et d’identification (confessions). Dès lors, il en subissait aussi l’influence.

Aujourd’hui, d’autres modèles d’écriture investissent le discours du témoin et les formes du récit obéissent à une rhétorique implicite qui relève à la fois des modèles narratifs antérieurs, de schémas d’ordre (le formulaire de police ou d’état civil) et de conventions narratives (composition française, interview de radio ou de TV). Mais d’autres raisons encore amènent à considérer le travail de la mémoire, à l’œuvre dans un récit de vie, comme autant d’affabulation que de mémorisation.

Le travail de la mémoire

Le souci de cohérence narrative sélectionne et organise les informations, mais les souvenirs peuvent se précipiter dans le désordre et gêner la reformulation. Par ailleurs, des oublis peuvent être dus aux mécanismes physiques de la mémoire, ainsi qu’aux défenses personnelles et aux censures sociales.

L’événement rapporté peut aussi être l’héritage de stéréotypes socioculturels en rapport, notamment, avec l’enfance et l’adolescence. Les souvenirs sont alors imaginés d’après des récits appartenant à la mémoire collective et correspondant à l’attente des lecteurs : la naissance, les portraits de famille, la prime enfance, l’escapade, l’accident, la maladie, l’entrée en apprentissage, le premier amour, etc.

Enfin, et surtout, la réinterprétation manipule à sa guise le réel. Les conduites passées sont réévaluées en fonction du présent. Certaines se voient frappées de déchéance parce qu’incompatibles avec le nouvel ordre de valeurs de l’auteur. D’autres sont ressuscitées parce qu’en sympathie avec sa situation actuelle. Tout se passe donc comme si notre vie ne recevait un sens et une valeur ultimes qu’une fois achevé le récit de celle-ci.

Il n’en va pas autrement dans les autobiographes populaires où le projet narratif avoué oriente le choix des souvenirs. Ainsi, dans Grenadou, paysan français, tous les épisodes illustrent l’idée que Grenadou est « un homme et un paysan heureux » (Avant-propos). Dans le dernier chapitre, le narrateur déclare : « Nous voilà aujourd’hui. J’ai 69 ans et je cultive 170 ha (…). Ma vie, je la referais. Et comment, que j’ai eu de la chance ! »[13]

Comme dans le récit du patient en psychanalyse, on reconnaît un désir d’affirmer une cohérence personnelle et de justifier un passé. Mais la quête d’identité qui se manifeste dans le récit de vie s’explique aussi du fait que celui-ci se veut un portrait pour autrui. Cherchant à donner un sens global à son existence, le narrateur se met en scène pour attirer le regard d’autrui. Cela se fait (au prix de certains arrangements, de certains mensonges qui sont loin d’être toujours conscients : « Récit de vie : maquillage d’une mémoire à sa toilette, effaçant les rides, composant son visage »[14].

 

Il y a donc toujours une part de fantasmatisation à l’œuvre dans un récit de vie. De là à mimer le travail de la mémoire de façon fictive, il n’y a qu’un pas que d’aucuns franchiront allègrement. Ainsi le livre de la célèbre collection « Ecrivains de toujours » consacré à l’écrivain fictif Ronceraille vise à dénoncer, sur le mode du pastiche, les stéréotypes sur lesquels reposent tant de récits de vie.

Nous avons aussi déjà évoqué ces romans consacrés à la vie d’un personnage historique. Quelle qu’en soit la forme (autobiographie, mémoires, biographies…), ceux-ci relèvent du roman historique. C’est le cas des Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, œuvre exemplaire tant par la maîtrise du sujet que par l’ampleur des problèmes humains traités selon l’antique sagesse. C’est aussi le cas de Le Défi des ducs, titre générique sous lequel Serge Grafteaux a publié une série de biographies romancées sur la dynastie des ducs de Bourgogne qui, durant plus d’un siècle, défièrent les rois de France : Philippe le Hardi, Jean-Sans-Peur, Philippe le Bon, Charles le Téméraire.

De tels ouvrages révèlent combien il est possible de fantasmer à partir d’un héros dont on connaît la vie. Certes, le « je » qui se raconte est un autre, mais certains contours sont bien ceux de la personnalité de l’écrivain qui, dans un jeu de miroir, retrouve les traces de ce qui lui est propre. En définit ive, le récit de vie ne procède-t-il pas toujours d’un exercice de réécriture ? Qu’il s’agisse de la vie d’un personnage de l’Histoire ou de sa propre histoire, n’y a-t-il pas chaque fois, mais à des degrés divers, tentative de recréation ?

 

 

Luc Collès, CRIPEDIS
Université catholique de Louvain
Co-auteur avec Jean-Louis Dufays, de

Le récit de vie. Vade-Mecum du professeur de français,
dans la collection « Séquences », Didier Hatier, 1989.



[1] Madelénat D., « Biographie », in Dictionnaire des littératures de langue française, t. 1, Bordas, 1984, p. 227.

[2] Gusdorf G., « De l’autobiographie initiatique à l’autobiographie genre littéraire » in Revue d’Histoire littéraire de la France n°°6, nov.-déc. 1975, pp. °°957-994.

[3] Selon Philippe Lejeune (L’autobiographie en France, A. Colin, 1971), cinq traditions littéraires peuvent être considérées comme les « ancêtres » de l’autobiographie moderne : l’auto biographie religieuse, les textes « égotistes » de la Renaissance, les récits de vocation intellectuelle ou artistique, les chroniques de vie privée à accent personnel et les romans en forme de mémoires à la première personne.

[4] Lejeune Ph., « Récits de naissance » in Moi aussi, Seuil, 1986, pp. 310-337.

[5] Cf. J.-L. Dufays, « Les théories de la lecture. Essai de structuration d’un nouveau champ de recherche », in Le Langage et l’Homme, vol. XXVI, n° 2-3 (juin-septembre 1991).

[6] Lejeune, le spécialiste du genre, est lui-même revenu sur cette notion de pacte par laquelle il définissait l’autobiographie. Il s’agit du pacte par lequel l’auteur s’engage à respecter l’identité de son nom avec celle du nom du personnage-héros et du narrateur. Cf. Le Pacte autobiographique, Seuil, 1975, et « Le pacte autobiographique (bis) » in Moi aussi, op. cit.

[7] Lejeune Ph. « récit de vie, un nouveau genre ? », in Le Français Aujourd’hui, n° 79, Paris, septembre 1987, repris dans « L’autobiographie au collège, au lycée », in Les Cahiers du Français aujourd’hui, n° 1, janv. 90, p. 87.

[8] Lejeune Ph., 1980, Je est un autre, Seuil, p. 230.

[9] M. Ragon, « La Mémoire des petites gens », in Magazine littéraire, n° 150, 1980.

[10] Dans Je est un autre, Ph. Lejeune retient trois modes de transcription (pp. 290-300). Nous les résumons dans l’ouvrage que nous avons écrit en collaboration avec J.-L. Dufays, 1989, Le Récit de vie (vade-mecum du professeur de français), Didier Hatier, pp. 58-59.

[11] Cité dans l’édition « Livre de Poche », p. 4 de couverture.

[12] S. Grafteaux, 1982, Mémé Santerre, une vie, Verviers : Marabout, B.M. n° 800.

[13] E. Grenadou et A. Prévost, « Points », p. 245 et250.

[14] C. Abastado, « Raconte ! Raconte… Les récits de vie comme objet sémiotique », in Revue des sciences humaines, n° 191, Université de Lille, 1983, p. 15.


Sur l'autobiographie, voir ici l'article de Luc Collès "De l'écran à la classe". NDLR

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