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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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13 septembre 2012

Le travail, une dignité, une richesse. Par Djouher Khater

Priver  un homme  d’un gagne-pain, c’est le mettre au ban d’une société qui n’a de reconnaissance que pour ceux qui travaillent.

 Réduire un homme à la misère, c’est hypothéquer le droit de ses enfants à une vie décente. Voire, à la vie, tout court.

Empêcher des formes de créativité, des potentiels constructifs d’advenir, c’est mutiler l’avenir des possibilités d’épanouissement innombrables qu’offre la vie, entraver l’avènement d’un meilleur monde.

Complices, sont ceux qui abandonnent cet homme dans sa détresse, ceux qui accourent pour prendre  sa place.

 Des robots ou des machines à forme humaine les ravaleront un jour à leur vraie valeur : un zéro à l’infini dans la balance du dieu Argent. 

Ils goûteront alors l’amertume de l’humiliation, les larmes qui coulent malgré soi ou les sanglots qui meurent dans la gorge. Le regret ne sera d’aucun secours.

 Anges aux ailes brûlées , petites mains fiévreuses écrasées, vies renversées et spoliées... tout est là.   Le Sang enivrant du jasmin et du raisin pressé triomphe de nos jours et nuits. De vouloir revivre à leur manière, qui leur en voudrait ? Belle revanche ! 

Le monde est-il si peu humain que son extraordinaire vitalité produise de nos jours, un surplus d’affamés et de laissés-pour comptes, un surplus de désastres ?

La civilisation humaine s’est plus que jamais dotée de moyens pour assurer un minimum de bien-être pour tous. Or, elle en est loin. Parce que les mécanismes juridiques et la technologie ne sont pas toute  la réponse.

La grande absente de notre époque, c’est une âme qui donnerait au vivre-ensemble son poids. Pour laquelle l’autre ne serait pas moins que soi-même. Et le partage et le don des attitudes  prépondérantes.

Il manque à notre époque une solidarité active.  Une éthique qui s’exprimerait spontanément, à large échelle, face à la difficulté d’un semblable proche ou lointain.  

S’il est une nécessité primordiale, un appel du grand large auquel on ne saurait se dérober à moins de vouloir se déséquilibrer, c’est d’être en accord avec soi-même.

 Le bonheur que l'on est censé trouver dans le bien-être artificiel est non seulement frustrant mais il en éloigne : on ne peut se jouer  de sa conscience ou à défaut de sa nature originelle , impunément. A moins d'avoir beaucoup de chance. Or on ne peut compter sur la chance.

Il faut pour déjouer l’appel des sirènes de la modernité, si séduisantes soient-elles, une vigilance extrême. Colorant notre vision des choses, elles nous laissent tracer les contours d’une réalité  qui  nous aliène et nous mortifère.

La seule réalité qui puisse être produite par un monde  centré sur la concurrence et la consommation.  Se déclinant sur le mode de la compétitivité  et du  conflit, elle débouche sur l’insécurité et l’incertitude, faisant l’impasse sur l’essentiel.

Cela même qui fait que la vie soit possible, supportable. Le socle et la base de toute forme d’existence humaine viable, celle de l’être humain et celle de ses  société : S’écouter,  s’aider. 

Tout le reste n’est que vains calculs. Affabulation littéraire ou discours dérisoires. 

 Priver les hommes de travail, c’est quelles que soient les raisons, ruiner les hommes et provoquer à la ruine du monde. Un crime de masse qui n'est pas qualifié comme tel .

 

Djouher Khater

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