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18 février 2013

Un Etat pour les Touaregs


Ceux qui prétendent se battre au nom du peuple targui n'en reviendront pas. Jamais les enfants de TIN HINAN ne baisseront les bras.
Les hommes libres du désert sont sur leur propre terre qu'ils connaissent et chérissent comme une mère. Quelle que soit la détermination et la férocité des appétits en lice, jamais ils n'abandonneront.
Réduits depuis les indépendances de leurs pays respectifs à la mendicité et acculés au désespoir, leur aspiration à jouir des ressources dont regorge leur sous-sol, sous la bannière d'un Etat Touareg réunifié et indépendant est irréversible.
Tel est désormais le destin des générations présentes et futures : enrayer la déchirure. Retrouver l'unité que la politique de domination coloniale a défaite .
L'intrusion de forces adverses pour saper par la terreur leur lutte de libération ( encouragée et entretenue ou contrecarrée, selon les intérêts) et entraver leur quête de dignité n'a fait qu’intensifier leur volonté d'indépendance. Pour des hommes épris de liberté, la réaction est somme toute, banale.
Les appels des va-en-guerre à la mobilisation ne manqueront, à présent que la France intervient militairement au Mali et que l'embrasement est imminent. Les peuples de la région doivent résolument peser pour une résolution politique des conflits et refuser de s'engager dans une guerre qui n'est pas la leur. Sachant bien qu'aucune solution politique ne peut faire l'impasse sur l'autonomie ou l'indépendance des touaregs et pour le moins sur l'amélioration sensible de leur cadre de vie.
Il faut certes du courage pour se délier de ce qui fait officiellement partie de la patrie, qui a été libéré du colonialisme au prix du sang . Ou du détournement de ses ressources. Mais cette région qui a été jusque-là la vache laitière dans le cas précisément de l'Algérie, a lourdement et sans conteste payé son tribut.
Si la manne du sud (ou ce qui en restait une fois les détournements effectués) a amorcé le développement du nord, et enrichis ses apparatchiks, elle a aussi été la malédiction de l'Algérie. Bien mal acquis ne profite jamais, dit le dicton.
En effet, sans les mirobolantes ressources du sud, les ressources humaines et le travail auraient été valorisés, et l'Algérie serait bien développée à l'heure qu'il est , car elle aurait misé sur d'autres atouts. Elle en avait beaucoup qu'elle s'est ingéniée à ignorer ou à enterrer.
Sans la principale source d'enrichissement illicite, les disparités et les écarts sociaux n'auraient jamais été ce qu'ils sont, ni les fractures. L’Algérie n'aurait pas connu douze ans de guerre civile, une guerre qui a décapité son élite créative, brisé son l'élan social vers la justice et la transparence et institué les prédations les plus spectaculaires dans l'histoire récente de ce pays.
En bref, s'il n'y avait eu la rente, les pouvoirs sanguinaires de la région n'auraient eu d'autre choix que de se démocratiser ou pour le moins de gouverner avec un minimum d'intelligence et d'humanité. Les citoyens auraient pu donner leur pleine mesure sans crainte pour leurs droits économiques, leurs libertés civiques et droits fondamentaux. Les touaregs n'auraient pas eu de raison de se rebeller.
Aujourd'hui, le sommeil du juste est arrivé à terme. Une fois que l'éveil a eu lieu, il n'y a plus de retour en arrière. Les algériens comme leurs voisins n'ont pas servir de chair à canons, contre des compatriotes oubliés et spoliés un demi siècle durant. Cette guerre n'est pas la leur, mais celle des castes dirigeantes qui craignent de perdre leur train de vie royal.
Serait-il fortuit de rappeler que l''une des vertus inculquées tant par l’infinité des étendues sahariennes où l'éternel se donne à voir par la rencontre sublime entre ciel et terre, que par la culture ancestrale, est justement la patience ?
Les dignes enfants de TIN HINAN auront l'occasion de nous étonner et de nous familiariser avec les mystérieuses vertus du désert et son histoire.
Ces seigneurs du désert qui vivent la civilisation par échos, sont capables de tout. De se mettre à genoux devant leurs femmes comme du sacrifice suprême et de son contraire et leurs cortèges de drames et de catastrophes humaines.
Méfiez-vous du chat qui dort, dit le proverbe ! La balle est dans le camp des adversaires du peuple touareg, à commencer par leurs supposés frères d'hier et leurs prétendus amis.
Puisque désormais, ce sont des ennemis qui leur font la guerre, masqués ou à découvert ! Preuve en est que leurs enfants tombent sous les mitraillettes et les bombes.
Djouher Khater
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