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A l'indépendant
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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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12 juin 2013

A la table des chrétiens de gauche

Nos convictions

Ce que nous sommes, ce que nous voulons être

« Il faut à tout prix que nous fassions quelque chose de notre vie : non pas ce que les autres voient et admirent, mais ce tour de force qui consiste à y imprimer l’Infini. » Emmanuel Mounier

Citoyens croyants, soucieux de porter nos idées dans l’espace public, nous défendons les valeurs de justice sociale, d’équité et de fraternité portées par la Gauche, nous inscrivant dans un courant de pensée qui porte une espérance, sociale et spirituelle, mais qui se veut libre de toute attache partisane, condition préalable à toute discussion avec les hommes de bonne volonté, et garantie d’un soutien réel mais vigilant. Nous assumons sans honte la filiation avec l’histoire des chrétiens engagés à gauche, dans sa juste tradition de dialogue, d’écoute et d’ouverture, y compris à d’autres spiritualités.

Pour autant, des convictions fortes nous animent, qui structurent les difficiles combats à mener aujourd’hui ; convictions enracinées dans un « optimisme tragique », qui nous garde de toute illusion, mais nous rapproche des Possibles.

De fait, à la cruelle constatation que « ce n’est pas la pensée qui est unique, c’est la réalité qui l’est devenue », qui laisse peu de place à l’espoir légitime qui guide une vie, nous refusons de nous soumettre, pariant beaucoup plus dans la capacité de l’Homme à se redresser et à inventer un vivre ensemble, des liens sociaux, une « convivance », autre, plus soucieuse des personnes et de leur épanouissement, plus équilibrée dans son rapport au spirituel, rapport que nous souhaitons ouvert et apaisé, moins identitaire et dogmatique, dans le cadre d’une laïcité nécessaire mais perfectible.

Ce déchaînement d’avec les exigences totalitaires de la société financière globale prépare in fine l’émancipation, la libération,  nécessaire à la reprise en main, pleinement consentie par les personnes, de leur destin commun, de leur éminente dignité.

Nous nous reconnaissons donc dans le processus d’indignation mondiale en cours, interrogeant une démocratie à refonder, et nous inscrivons dans une réflexion et des propositions de nature à mettre en œuvre des utopies concrètes, capables, à leur niveau, et avec de modestes moyens, de démontrer qu’une autre mondialisation, qu’un autre devenir est possible. N’ayons pas peur de penser, d’oser inventer ces alternatives, et de les incarner, au risque de voir s’effondrer en nous le « principe humanité » qui guide toute forme de charité. C’est alors une toute autre attention à l’Autre, au Frère, qui nous appelle, et que nous appelons de nos vœux : pour immense que soit cette mission, elle est aujourd’hui une exigence de principe, qui conditionne notre projet, et l’élaboration collective qui le porte.

Lieu de débats, espace de médiation, notre table n’est interdite à personne : nous sommes dans la posture de l’hôte, de celui qui reçoit ; et, souvent, c’est celui qui reçoit qui est reçu, se laissant bousculer par l’altérité de celui qui vient, qui interroge nos convictions, nos traditions, nos valeurs. N’assénant aucune Vérité, puisque le monde est pluriel et complexe, nous nous voyons plutôt comme un pont : entre les cultures d’abord, en ce qu’elles fondent intimement notre être au monde ; entre les religions ensuite, en ce qu’elles transcendent notre existence, entre les générations enfin, tant le sens de la filiation, de la communauté et le respect de la mémoire, contrecarrent le sentiment d’abandon qui guettent les êtres déracinés et désincarnés.

http://chretiensdegauche.com/

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Commentaires
B
Les valeurs de "justice sociale", "équité", "fraternité", "dialogue", "écoute", "ouverture" ne sont pas spécialement portées par "la Gauche" (DSK ? Cahuzac ? F. Hollande ?). Elles sont internes au christianisme, sans besoin d'ajouter "de gauche" ou "de droite". Ou alors ce n'est pas vraiment le christianisme. Cette façon de diviser les chrétiens, de les opposer entre eux (bonne gauche" -"mauvaise droite" ou réciproquement) me semble pécher contre la raison et contre ... la fraternité.
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