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23 août 2013

Celles d'avant de Corinne Hoex

 

« Famille, je vous hais ! »

 

(André Gide)

 On sait tout le bien que nous pensons de l'œuvre de notre compatriote Corinne Hoex dont les romans Le Grand Menu (L’Olivier, 2001, réédité par Les Impressions Nouvelles en 2010), Ma robe n’est pas froissée (Les Impressions Nouvelles, 2008), Décidément je t’assassine (Les Impressions Nouvelles, 2010) et Le Ravissement des femmes (Grasset, 2012) ont fait sensation en raison notamment de la dureté des sentiments qu'ils expriment sur un ton délicat avec une construction parfaite.

L'auteure a également publié plusieurs livres de poésie : Cendres (Esperluète, 2002), Contre Jour (Le Cormier, 2009), La Nuit, la mer (Didier Devillez, 2009), Juin (Le Cormier, 2011), N.Y. (La Margeride, 2011), Rouge au bord du fleuve (Bruno Doucey, 2012) et L’Autre Côté de l’ombre (Tétras Lyre, 2012), et elle a fait paraître récemment Celles d'avant aux Éditions Le Cormier à Bruxelles, un recueil dans lequel elle renoue brillamment avec ses vieux démons, les rapports familiaux et l'emprise maternelle, qu'elle aborde cette fois par le biais du fantastique traité au scalpel.

« Corinne Hoex pratique une poésie volontiers narrative, d’une trompeuse simplicité, qui privilégie une langue épurée où chaque mot, choisi avec une parfaite justesse, fait mouche dans la sensibilité du lecteur.

Les celles d’avant du titre, ce sont d’inquiétants fantômes qui murmurent dans la nuit et s’invitent sans façon, c’est le poids obsédant des générations antérieures dont il est impossible de se défaire. Le tout traité avec une belle âpreté, entre humour noir et cauchemar fantasmatique », peut-on lire en guise de présentation de l'ouvrage.

Frissons subtils garantis !

 Bernard DELCORD


 

 Celles d'avant par Corinne Hoex, Bruxelles, Éditions Le Cormier, mars 2013, 55 pp. en noir et blanc au format 12,7 x 20,3 cm sous couverture brochée en couleurs, 16 €


 Pour vous, nous avons recopié dans ce recueil frémissant les quelques lignes suivantes :

la seule chose vivante c'est le trou

il le faut

tu es au fond

personne ne sait où ça commence

où ça finit et où ça commence

mais le trou est vivant

malgré le noir

il y a l'odeur

 

commencer a été

une mauvaise expérience

regarde dans les yeux

une mauvaise expérience

sur le plan de l'amour

jusqu'où faut-il creuser

dans le noir aveugle

 

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