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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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29 novembre 2013

L'idéal de Marx est resté le nôtre

Marx : « Que tout homme qui porte en lui
le génie d’un Raphaël puisse

l’épanouir pleinement. »

(Idéologie allemande, Pléiade. p.1288)

C’est ainsi que Marx définissait le communisme par ses fins: offrir à chaque homme les conditions économiques, politiques, spirituelles lui permettant de déployer pleinement toutes les richesses humaines qu’il porte en lui.
Tel était le but, la fin ; la socialisation des moyens de production était un moyen de cette réalisation. Cet idéal est resté le nôtre, dans des conditions historiques nouvelles prévues par Karl Marx.
Car à ceux qui, aujourd’hui, enivrés par l’échec et l’effondrement de l’Union soviétique, se réclament du «libéralisme» et de son théoricien Adam Smith pour proclamer que nous arrivons à la « fin de l’histoire» par une restauration universelle du capitalisme, il convient plus que jamais de rappeler ce que furent les prévisions historiques d’Adam Smith et celles de Karl Marx et de voir lesquelles se sont aujourd’hui vérifiées.
Adam Smith, à un moment de plein essor du capitalisme, affirmait que si chacun poursuit son intérêt personnel, l’intérêt général est satisfait: une «main invisible» réalise cette harmonie.
Karl Marx, également dans une période de plein essor du capitalisme, prévoyait que le système engendrerait de grandes richesses, mais, en même temps, de grandes misères, par une accumulation de la richesse à un pôle de la société pour un petit nombre, et une paupérisation des multitudes à l’autre pôle.
Qui a eu raison ?
A l’échelle mondiale, aujourd’hui, après cinq siècles de capitalisme, et du colonialisme nécessaire à son accumulation primitive, 80% des ressources naturelles de la planète sont contrôlées et consommées par 20% de ses habitants, ce qui conduit, chaque année, à la mort, par la malnutrition ou la faim, de quarante millions d’êtres humains. L’écart entre le Nord et le Sud ne cesse de se creuser. Le « Programme des Nations Unies pour le développement » constate qu’en trente ans il a doublé entre les pays les plus riches du Nord et les pays les plus démunis du Sud. Depuis 1980 le revenu par habitant a baissé de 15% en Amérique Latine, de 20% en Afrique. Même dans les pays les plus riches cette polarisation s’accentue: en 1993, M. Clinton avoue que 1% des citoyens américains ont disposé de 70% de la richesse nationale.
En France, où nous marchons avec retard sur la même voie, les officielles «données sociales» indiquent qu’en 1990 les 10% les plus fortunés détiennent 94% du patrimoine national, 90% s’en partagent 6%. Dans l’Europe des Douze, nous l’avons déjà rappelé, 55 millions d’Européens vivent au dessous du seuil de pauvreté.
Marx avait fait une profonde critique des contradictions du système capitaliste et avait dégagé, à partir de l’analyse du développement de l’Angleterre au XIXe siècle, les lois de la croissance du système : la priorité donnée aux moyens de production sur les produits de consommation. Mais il s’était toujours refusé à spéculer sur l’avenir et la construction du socialisme : « Je ne fais pas de recettes pour les gargotes de l’avenir. »
Ainsi, ceux qui se réclamaient de lui, lorsque triompha en Russie la Révolution d’Octobre de 1917, durent inventer le modèle nouveau d’organisation économique et politique. Ils durent le faire dans des conditions particulièrement difficiles : d’abord parce que, dans les premières années, le problème était celui de la survie de la Révolution contre une coalition semblable à celle que dut affronter la Révolution française en 93, et qui conduisit celle-ci à la Terreur puis à la dictature napoléonienne. L’objectif, ouvertement proclamé par Churchill et Clemenceau, était non seulement, avec l’appui des contre-révolutionnaires (comme ceux de Coblentz autrefois) comme le disait Churchill: « établir un cordon sanitaire et foncer sur Moscou », et surtout affamer la Russie par ce que Clemenceau appelait: « la politique du fil de fer barbelé. »
Churchill pourra se flatter, plus tard, dans son livre The world crisis, de 1929, d’avoir organisé contre la République des soviets « une croisade de quatorze États », comme le duc de BRUNSWIG et les « émigrés » s’étaient vantés d’écraser Paris et la Révolution. Si cette « croisade » fut vaincue, Churchill et Clemenceau purent se flatter du succès de leur blocus qui déclencha en Russie une terrible famine.
Ces premières catastrophes surmontées au prix de terribles pertes humaines, il fallut construire. Lénine conçut les grandes lignes de l’avenir:par exemple, dans le dernier article qu’il écrivit avant sa mort dans la Pravda les 4 et 6 janvier 1923 sous le titre : « Sur la coopération », il prévoyait un acheminement vers des coopératives agricoles et, disait-il, il faudra cinquante ou soixante ans pour que les paysans l’acceptent, sur la base de leur propre expérience.
Son successeur Staline, moins clairvoyant et plus brutal, prétendait opérer cette gigantesque mutation en quelques mois et par la coercition, ce qui aboutit à une véritable guerre contre les paysans où tous étaient assimilés à des « Koulaks » (grands propriétaires terriens contre-révolutionnaires) et cela conduisit à une terrible répression.
Ce fut plus grave encore lorsqu’il s’agit d’industrialiser le pays.
L’on oublie trop souvent, lorsqu’on en stigmatise les excès, ce que cette industrialisation coûta, au siècle précédent, à tous les pays qui s’y engagèrent.
Pour la France nous disposons de documents accablants : les enquêtes célèbres de Villermé et d'Eugène Buret nous en donnent un tableau sanglant[1].
Les statistiques de 1817 révèlent que dans les dix départements les plus industrialisés, sur 10.00 conscrits, on compte 8.980 infirmes ou déficients.La mortalité infantile fait de profonds ravages. Un rapport sur Lille, du Dr Gasset, indique: « A Lille, il meurt, avant la cinquième année, un enfant sur trois naissances dans la rue Royale, et, dans la rue des Etaques, considérée seule, c’est sur 48 naissances 46 décès que nous constatons .Qu’on vienne après cela nous parler de l’égalité devant la mort ! » A Nantes, le Dr Guépin nous apprend que « les ouvriers n’élèvent pas en moyenne le quart de leurs enfants[2]. »
En 1840, un industriel de Thann résume ainsi les conséquences de l’absence totale de législation du travail: « épuisement des forces de l’adulte par des journées de travail trop longues ; abandon du foyer domestique par la femme;lente dissolution du lien familial; effroyable augmentation, parmi le personnel féminin des fabriques, du nombre des mort-nés, rachitisme de l’enfance laborieuse. » Il prévoit à brève échéance, si aucun remède n’est apporté, la mort de l’industrie elle-même parce qu’on aura tari les sources de main-d’œuvre. C’est pourquoi le patronat lui-même et les classes dirigeantes finirent par favoriser la campagne pour la réglementation du travail.
A plusieurs reprises des députés interviennent à la Chambre pour demander que le gouvernement interdise l’emploi d’enfants de moins de cinq ans dans les mines ! Dans l’industrie cotonnière, un député révèle, en 1839, que sont employés cent cinquante mille enfants de cinq à quatorze ans travaillant de quatorze à dix-sept heures par jour.
Une loi du 22 mars 1841 réglemente le travail des enfants: il est décidé que les enfants de moins de huit ans ne seraient pas admis dans les manufactures; que de huit à douze ans ils ne feraient pas plus de huit heures de travail et de douze à seize ans pas plus de douze heures ! La loi rencontra des oppositions très vives et ne fut votée qu’à la condition qu’aucun inspecteur ne serait chargé d’en vérifier l’application. Les manufactures choisiraient elles-mêmes des inspecteurs bénévoles !
En Angleterre le passage de l’agriculture à l’élevage du mouton pour développer l’industrie de la laine, jeta, par les « actes d’enclosure » des multitudes de petits paysans expropriés sur les route et leurs révoltes, en liaison avec les ouvriers férocement exploités dans l’industrie textile, furent écrasées par des répressions sauvages.
Les rapports des « inspecteurs des fabriques » de l’époque donnent une image terrifiante des conditions du travail dans les nouvelles usines et dans les mines: tuberculose, exploitation des enfants, prostitution forcée des femmes, répression sanglante des grèves, des révoltes, de la destruction des machines (par les « luddites »), des salaires de famine et des châtiments physiques, avec une mortalité et une destruction de la famille et des mœurs sans précédent en Angleterre.
En Amérique le développement agricole avait été réalisé par la vente massive des esclaves noirs dans les plantations, puis lorsque le nord des États-Unis eut besoin d’une main d’œuvre autre que celle des esclaves pour son industrialisation, ce fut une guerre civile inexpiable entre Nordistes et Sudistes. Le général Sherman, qui commandait dans l’armée du Nord, fut aussi exterminateur à l’égard des « sudistes » qu’il l’avait été pour la chasse des Indiens (c’est lui qui est l‘auteur de l’infamante formule : « Un bon indien est un indien mort »). Après la victoire du Nord, non seulement se perpétua - jusqu’à nos jours - la discrimination raciste, mais un système où les travailleurs les moins qualifiés reçoivent des salaires inférieurs au seuil de la pauvreté (33 millions de citoyens en sont là, en l’an 2.000). Le chômage de longue durée est exclu des allocations.
Cette misère endémique sécrétée par le système engendre un taux de délinquance tel que 2% des citoyens sont aujourd’hui en prison !
En Union Soviétique l’industrialisation accélérée se fit à un coût humain, lui aussi, effroyable, et conduisit au « goulag ». L’encerclement capitaliste, son réarmement, ses menaces, l’absence d’investissements étrangers conduisit à une volonté d’accélérer l’industrialisation et la politique d’armements. Évoquant l’écart qui séparait l’Union Soviétique des grands pays européens et des États-Unis, en 1930, Staline disait au XVIe Congrès du parti bolchévique : « Nous devons combler ce retard en dix ans ou ils nous écraseront. » Dix ans ! En 1941, Hitler envahit la Russie !
Le plan de 1930 prévoyait une production de dix millions de tonnes de fer pour 1933. STALINE exige : « Il nous faut dix-sept millions de tonnes pour 1932. » En réalité cet objectif ne fut atteint qu’en 1949, et à un coût humain effroyable pour les S oviétiques. Cela est vrai. Mais qu’en eût-il été si ce pays n’avait pas été capable de résister à la gigantesque machine de guerre hitlérienne, d’en supporter pendant trois ans tout le poids, et de la briser seule, à Stalingrad, avant que les puissances de l’Ouest n’engagent une offensive terrestre ?
Ceci n’excuse aucun excès, mais permet seulement de les situer dans une perspective qui ne soit pas légendaire et haineuse.
D’autant plus que ces difficultés objectives ont été aggravées par les fautes des dirigeants soviétiques: l’émulation entre les deux systèmes économiques capitaliste et socialiste, fut, par exemple, viciée par une interprétation littéraliste, intégriste, des découvertes de Marx: Les lois de la «croissance» avaient été dégagées par Marx à partir de son exemple le plus parfait au XIXe siècle : l’Angleterre.
Ce qui avait été pensé au XIXe siècle, pour l’Angleterre, et comme mode de développement du capitalisme, fut, à partir de Khrouchtchev et de son mot d’ordre : « rattraper et dépasser les Occidentaux », appliqué en URSS, au XIXe siècle, et, dans un cadre « socialiste » centralisé jusqu’à l’absurde.
Le « modèle de croissance » capitaliste fut ainsi imité comme si la vocation du socialisme « était de faire le capitalisme mieux que les capitalistes ! »
Ce fut, naturellement, un échec car le système analysé par Marx ne pouvait fonctionner que dans les conditions d’un « libéralisme sauvage » et non dans un système étatisé, centralisé et autoritaire.
La rivalité de la « guerre froide » avec les États-Unis en matière d’armement, dans ces conditions, impliquait nécessairement la défaite soviétique.
D’autant plus, qu’imitant encore en cela le colonialisme occidental, les dirigeants soviétiques gaspillaient d’immenses ressources pour soutenir, à travers le monde, tous les pays cherchant, (à juste titre) leur libération du joug colonialiste, mais en prétendant leur imposer le système soviétique, totalement étranger à leur histoire, à leur structure, à leurs traditions (comme ils l’avaient fait d’ailleurs, au lendemain de la guerre, pour le glacis des États vassaux, à l’Est de l’Europe).
L’incapacité de Brejnev, l’imprudence de Gorbatchev, et finalement, la prostitution politique d’Eltsine, qui fut à la fois trahison et crime, conduisirent à l’implosion de l’Union soviétique.
Elle se déroula en trois étapes :
1) Gorbatchev, avec le juste souci de « désidéologiser » le régime, commit l’erreur majeure (de 1985 à 1991), de croire qu’il n’y avait pas d’autre choix qu’entre le « goulag » et la « jungle » et amorça une « démocratisation » à l’occidentale, c’est à dire l’introduction d’une « démocratie » confondue avec la soumission aux lois du marché, et, par conséquent, le « dépérissement de l’État » confondu avec son effacement devant les lois du marché.
2) Cette politique aboutit au « putsch d’opérette » d’Eltsine contre le parlement en août 1991. Dès lors, toutes les maffias du monde capitaliste, et, en premier lieu, des États-Unis, grâce à l’équipe corrompue d’Eltsine, purent se déployer sans obstacles en Union Soviétique et l’inclure dans la sphère occidentale de la spéculation. Deux conséquences inséparables découlèrent de cette restauration du capitalisme :la montée foudroyante d’une poignée de spéculateurs (les uns venus de l’extérieur, les autres issus des renégats de l’ancienne « nomenclatura » soviétique) et, comme corollaire inéluctable, le chômage, la misère, le désespoir des multitudes.
3) L’étape fondamentale finale fut la désintégration officielle de l’Union soviétique, où, malgré le référendum du 17 mars 1991, par lequel la majorité du peuple s’était prononcé pour le maintien de l’Union renonçant à la dissolution simultanée de l’OTAN et du pacte de Varsovie, fut acceptée la dissolution unilatérale du pacte de Varsovie qui aboutit à la honte la plus profonde de la politique d’Eltsine : le pacte fondamental Russie-OTAN, signé à Paris le 27 mai 1997, faisant de la Russie un pays vaincu, otage de l’OTAN.
D’autant plus que déjà, l’entente de Bielojieve, signé en Biélorussie, avait préfiguré la désintégration de l’Union en détruisant les liens de solidarité existant entre toutes les « républiques » de l’ancienne Union soviétique.
La Russie était ainsi ramenée quatre siècles en arrière, au temps où elle n’ était que la Moscovie. Ce qui avait été une superpuissance devenait un pays du Tiers Monde, fournisseur de matières premières, et dépôt pour le stockage des déchets polluants de l’Occident, sous la direction effective de spéculateurs cosmopolites.
Il est difficile aujourd’hui de prévoir les scénarios possibles de la renaissance russe :
Soit la restauration du capitalisme continue d’anéantir la Russie et de l’exclure d’une participation à la reconstruction d’une unité véritable du monde pour l’intégrer à la « mondialisation », c’est à dire` à l’hégémonie américaine.
Soit, hypothèse inverse, la Russie retrouve sa vocation orientale, celle que définissait déjà Dostoïevski dans son Journal d'un écrivain : « La Russie - écrivait-il - n’est pas dans la seule Europe, mais aussi en Asie ; le Russe n’est pas seulement un Européen mais aussi un Asiate. Il y a, peut être, plus d’espérance pour nous en Asie qu’en Europe. Dans nos destinées futures, l’Asie est peut être notre principale ouverture. »
Les communistes russes, dans un peuple dégrisé par la catastrophe qui a résulté de la restauration du capitalisme, semblent avoir tiré la leçon des erreurs passées du « Parti bolchevik ».
D’abord, en ce qui concerne, en face du monothéisme du marché et de la décadence qu’il induit, la primauté de la recherche du sens, de la « spiritualité ».
Il est significatif que Ziouganov, le chef actuel du Parti communiste russe, président de l’Assemblée nationale dans son livre La Russie après l’an 2000 reconnaissant l`importance de la spiritualité, c'est-à-dire de la recherche du sens de nos vies personnelles et de notre commune histoire, écrit: « La politique de l’État doit viser à soutenir l’Église orthodoxe russe et d’autres confessions traditionnelles en Russie dans leurs efforts en vue de consolider les assises morales de la société[3]. »
A l’égard de la Chine : « La Chine donne sa réponse propre au défi économique de l’Occident. Cette réponse repose sur l’éthique confucéenne traditionnelle d’assiduité au travail et de modération, mais aussi, et simultanément, sur la réalisation de la période historique socialiste[4]. »
A l’égard de L’Islam : « Dans l’Islam le pouvoir est avant tout un devoir, une épreuve et une énorme responsabilité. Il ne fait aucun doute que le rapport à l’État en Russie, le regard russe sur le rôle de l’État dans la société sont beaucoup plus proches des vues islamiques que des conceptions occidentales[5]. »
De cette attitude à l’égard de la spiritualité une conception neuve de la politique extérieure russe : « La complexité de la situation historique de la Russie tient à ce que notre État se trouve à la jonction des civilisations de l’Occident et de l’Orient … nous ne sommes pas aujourd’hui en mesure de stopper l’extension de l’OTAN. Mais nous sommes à même de refuser le rôle contre-nature et inepte d’acteurs d’endiguement de la Chine et de l’Islam que l’on s’efforce de nous imposer de l’extérieur[6]. »
Alors que les États-Unis visent désormais ouvertement à établir leur hégémonie globale la Russie et le monde islamique sont « condamnés à être des alliés stratégiques dès lors qu’ils sont également intéressés à éviter une telle évolution des événements[7]. »
De même : « Ces derniers temps, on a vu se dessiner un rapprochement politique entre la Russie et la Chine avec la perspective de l’établissement d’un partenariat stratégique entre nos deux pays. Et c’est loin d’être fortuit ; les événements qui se produisent sur la scène internationale montrent qu’un même destin historique rapproche inéluctablement la Russie et la Chine … un ensemble de raisons objectives mettent aussi bien la Russie que la Chine dans une opposition à long terme avec l’Occident[8]. »
Ces raisons objectives sont aisément perceptibles à la lumière de la situation catastrophique du peuple russe depuis la restauration du capitalisme.
« La cause principale du mal est la tentative de restauration du capitalisme qui sape les assises matérielles et spirituelles de la société et de l’État[9]. »
Le problème est aujourd’hui de savoir si la Russie parviendra, sur le plan intérieur, à s’épouiller de la maffia américano-sioniste qui, en mettant la main sur son économie au profit de spéculateurs, veut l’intégrer aux plans de « mondialisation », c’est à dire d’américanisation du monde. Libérée de cette pieuvre, il resterait à la Russie à établir des liens, non plus de domination comme dans l’ancienne Union Soviétique, mais de fédération fraternelle, avec la Biélorussie, l’Ukraine et les républiques d’Asie Centrale.
Alors, elle pourrait jouer un rôle de premier plan dans la réalisation de ce que nous avons appelé, en opposition à la « mondialisation » impériale, une unité symphonique du monde, qui mette fin à toutes les hégémonies, à la cassure du monde entre le Nord et le Sud, à l’arasement des identités et des cultures.
Roger Garaudy, extrait d'un texte (1995-1996) inédit à lire en entier ici
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