La Paix

La paix aurait pu être une fleur sauvage,
De ces fleurs des champs que nul ne sème ni ne moissonne.
La paix aurait pu être une de ces fleurs des prés
Que l'on trouve toutes faites un beau matin,
Au bord d'un chemin, au pied d'un arbre
Ou au détour d'un ruisseau.
Il aurait suffi de ramasser la paix
Comme on ramasse des champignons
Ou comme on cueille la bruyère
Ou la grande marguerite.
Au contraire
La paix est un travail,
C'est une tâche
Il faut faire la paix comme on fait du blé.
Il faut faire la paix
Comme il faut des années pour faire une rose
Et des siècles pour faire une vigne.
La paix n'existe pas à l'état sauvage:
Il n'y a de paix qu'à visage humain.

J. Debruyne

Comments

[Hypothèse]

C'est vrai. Mais quel travail ! Se réconcilier avec soi-même, avec les autres, avec Dieu.

Disons que comme Dieu a tout accompli, il est préférable de commencer avec lui le travail : ça va plus vite. D'abord, découvrir que le Vivant n'a jamais voulu que nous mourrions. La mort n'est pas au programme des humains. OUI, mais difficile à croire !

Vérifiez le vous-mêmes, demandez le lui.

1) vous constaterez qu'il y a bien une prophétie dans Isaïe 25 v 8 que nous sommes si lents à lui faire confiance, Il s'est incarné dans Jésus afin de prendre sur lui, toutes nos révoltes, péchés, refus, violences, etc.

2) que de nos interprétations dépend notre regard. Souvenez-vous de Job: "J'avais entendu parlé de toi, maintenant mes yeux t'ont vu". Et pourtant c'était le même qui avait une foi si vive qu'il disait "Mon rédempteur est vivant". Oui, la foi ne nous donne pas la vie, ça ne suffit pas, il nous faut voir pour croire. Et ce n'est pas parce qu'Il aura le dernier mot, que ça nous suffit. Nous aussi voulons être Vivant.

Oui, nous sommes vides et le Seigneur est d'accord pour nous investir mais il nous appartient de nous effacer derrière lui.

Je n'aime pas la formulation "vous êtes des dieux" parce que ça laisse entendre que si nous progressons en humanité, nous devenons semblable à Dieu. Je ne crois pas à la progression en humanité, je crois à la conversion, à la rupture, à la mort à soi-même, et surtout à la fidélité de Celui qui s'est engagé pour nous.

Si le grain ne meurt pas il ne peut pas porter de fruit. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Mais vous vous souvenez de la taille sévère que Dieu doit faire pour que de sauvage, sa vigne porte fruit !