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19 janvier 2014

Jardins d'antan

Les plantes du Bon Dieu...

 

 

Tradition millénaire déjà consignée dans le Capitulaire de Villis écrit vers 795 à Aachen (Aix-la-Chapelle) et attribué à Charlemagne ainsi que sur les plans du monastère de Saint-Gall où les plantes ont été commentées en 842 sous forme de poèmes dans l'Hortulus par le moine Walafried de Strabo (809-849), les jardinets ecclésiastiques font l'objet ces jours-ci sous la plume de deux horticulteurs passionnés, Claudie Mangold et Philippe Ferret, d'un bien bel album paru chez Flammarion à Paris sous le titre Jardins de curé, jardins d'antan, qui invite le lecteur à redécouvrir ces potagers fleuris qui permettaient tout à la fois de nourrir le prêtre, de soigner ses ouailles et d'orner l'autel.

 

La démarche des auteurs a des allures proustiennes, qui invite à retrouver des souvenirs d'enfance en recréant au mieux chez soi le charme suranné des jardins d'autrefois – un espace clos au cœur d'un village, une grille patinée par le temps, des poiriers adossés à des murs lézardés, des pivoines généreuses, des glaïeuls multicolores, des bordures de ciboulette et de fines herbes, ici ou là des aiguilles de Notre-Dame, des souliers du Bon-Dieu, de la monnaie-du-pape, des chapeaux d'évêque, de la barbe de capucin, de la salade de chanoine, des bâtons de Jacob, de l'herbe de Sainte-Cunégonde, des bourdons de Saint-Jacques, des étoiles de Bethléem et des croix de Jérusalem... – par le mariage harmonieux des plantes utiles et d'ornement dans un îlot de calme et de sérénité.

 

Des plates-bandes spirituelles, en somme...

 

Bernard DELCORD

 

Jardins de curé, jardins d'antan par Claudie Mangold et Philippe Ferret, photographies de Laurence Maillet, Paris, Éditions Flammarion, octobre 2013, 191 pp. en quadrichromie au format 19,8 x 24,6 cm sous couverture cartonnée en couleurs et à rabats, 24,90 € (prix France)

 

Pour vous, nous avons recopié dans ce recueil paisiblement vintage les lignes suivantes :

 

Un jardin plein de vie

 

 

La notion d'équilibre biologique était jadis évidente dans la vie de tous les jours, et dans la culture du jardin en particulier. Empiriquement, le jardinier connaissait l'importance des animaux nuisibles, comme celle de ses alliés. Les oiseaux, accueillis dans les arbustes et les haies, se chargeaient de détruire vers et escargots, secondés dans leur tâche par les hérissons réfugiés sous le tas de bois ; les raminagrobis, aidés des chouettes, s'attaquaient aux campagnols et musaraignes ; les bêtes à Bon Dieu (coccinelles) se gavaient de pucerons.

 

L'utilisation raisonnée des pesticides naturels permettait encore la prolifération des papillons et de nombreux insectes, qui pouvaient à loisir nicher et se nourrir dans les herbes folles, les orties, les haies sauvages. On rencontrait fréquemment des vers luisants et des lucioles, qui ponctuaient les visites nocturnes au jardin.

 

Cette faune active était religieusement respectée. Le rouge-gorge, éternel ami du jardinier, le ballet incessant des hirondelles faisant leur nid à l'abri des toits ou dans les dépendances, les troglodytes cocasses réfugiés dans les murs, les tourterelles roucoulant dans la ramée... offraient d'innombrables occasions d'observer la vie, rythmée par la ronde des saisons.

 

De nombreux trucs et tours de main étaient utilisés pour juguler maladies et parasites.

 

Les petits élevages étaient très courants. Ainsi, lapins, poules, canards et pigeons agrémentaient l'ordinaire, tout en fournissant une matière organique précieuse, une véritable manne pour nourrir et régénérer la terre, garantir de bonnes récoltes.

 

Quelques traitements biologiques efficaces au potager :

 

– Utilisez une décoction de prêle contre la cloque du pêcher.

– Percez la base des tiges de tomate avec un fil de cuivre que vous laisserez en place, afin de lutter contre les maladies cryptogamiques.

– Capturez les limaces et escargots avec des coupelles enterrées à ras du sol et remplies de bière.

      Placez les rameaux supprimés lors du pincement des tiges de tomate entre les feuilles des choux, leur odeur éloignera la mouche du chou.

 

Le texte ci-joint a été expédié dans la newsletter de janvier 2014 des guides gastronomiques belges DELTA envoyée à 90 000 abonnés puis mis en ligne sur leur site (<http://www.deltaweb.be>www.deltaweb.be).

 

Il a également été mis en ligne sur les blogs Lire est un plaisir (<http://lireestunplaisir.skynetblogs.be>http://lireestunplaisir.skynetblogs.be) et Homelit (<http://homelit.skynetblogs.be>http://homelit.skynetblogs.be) partenaires de RADIO NOSTALGIE de même que sur le site du magazine satirique belge SATIRICON.BE (<http://www.satiricon.be>www.satiricon.be) à l'adresse suivante : <http://www.satiricon.be/?p=7803>http://www.satiricon.be/?p=7803.

 

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