Jésus Christ a inauguré un nouveau mode d'existence

L'action créatrice aujourd'hui exigée de nous par la foi comme par la

révolution, repose sur trois postulats dont il nous faut prendre conscience

si nous voulons comprendre la signification actuelle de la référence au

Christ. Postulat de transcendance, qui affirme la possibilité de se libérer

de la nature déjà existante par la création continuée de cette nature ; postulat

de relativité, qui affirme la possibilité de se libérer des structures

sociales existantes et de leurs aliénations par un acte révolutionnaire créant

des possibles nouveaux ; postulat de l'espérance, suivant lequel l'homme

et la société sont des tâches à accomplir. Ces trois postulats sont bibliques

et évangéliques. Il s'avère, en effet, qu'un seuil historique a été franchi

dans l'expérience de la foi en la Résurrection du Christ : l'on est

passé d'une liberté conçue comme conscience de la nécessité à

une liberté conçue comme participation à l'acte créateur. Le Christ est

venu faire brèche dans toutes nos limites, il a inauguré un mode nouveau

d'existence en cassant le mécanisme du monde. Il nous montre le chemin :

non pas une autre vie, mais une certaine qualité de cette vie. Chacun de

nos actes libérateurs et créateurs et, plus que tout autre, l'acte révolutionnaire,

implique le postulat de la résurrection. Le Christ est vivant chaque

fois que nous apportons quelque chose de neuf à la forme humaine.

Roger Garaudy. Lumière et vie, n°112

Comments

[Hypothèse]

C'est tout à fait vrai, mais à l'époque de Garaudy on ne connaissait pas encore l'impact des préjugés, ou la force de l'environnement. Je viens d'apprendre que les Chinois ne considèrent pas la maladie d'Alzheimer comme une maladie uniquement parce que chez eux, la représentation du temps est cyclique. Donc, même la représentation du temps impacte notre imaginaire !

Je rappelle aussi que la foi est un cadeau. C'est donc à ceux qui l'ont reçue, d'ouvrir toute grande les prisons parce qu'ils savent que le Seigneur les précède. "Le Christ est venu faire brèche dans toutes nos limites, il a inauguré un mode nouveau d'existence en cassant le mécanisme du monde". Sommes-nous prêts à mettre en question la mort ? Dans Ezéchiel 18,32 Il est écrit :"Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l'Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez." Or nous savons que déjà dans Esaïe 25, 8 il y a la promesse :"Il anéantit la mort pour toujours; Le Seigneur, l'Eternel, essuie les larmes de tous les visages, Il fait disparaître de toute la terre l'opprobre de son peuple; Car l'Eternel a parlé."

Jésus m'ouvre à une nouvelle conception de ma présence au monde, c'est certain.