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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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28 octobre 2014

La démocratie "statistique" n'est pas la démocratie

Aujourd'hui nous pouvons voir que le citoyen est considéré formellement comme un «individu statistique», n'ayant pas plus de lien, sur le plan électoral, avec son voisin territorial, que l'acheteur sur le marché. Les vendeurs de politique (les partis) lui présentent des produits tout faits (les programmes) et utilisent dans leur concurrence toutes les formes du marketing et de la publicité. Ce système des partis politiques est un corollaire de l'économie de marché. La conséquence fondamentale la plus néfaste de ce système de «délégation globale», c'est l'aliénation politique du citoyen à son élu ou à son parti. Rousseau notait déjà dans son contrat social: «le peuple anglais croit qu'il est libre, mais il se trompe cruellement, il n'est libre que pendant les élections des membres du Parlement, dès qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est plus rien».
L'électorat est mis en présence de programmes tout faits et n'a plus à répondre que par un choix idéologique entre tel ou tel parti et non pas à contribuer à la solution de problèmes, moins encore à la détermination des buts de la société globale.
Une «démocratie» de ce type, dans laquelle chaque parti a pour préoccupation dominante l'échéance électorale la plus proche est incapable de faire émerger un projet à long terme.
Roger Garaudy
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