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A l'indépendant
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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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26 février 2008

Propositions pour un avenir à visage humain

Ceci n'est pas un programme (pas de "recettes de cuisine pour les gargotes de l'avenir" !), mais quelques pistes pour indiquer vers quel type de société et de démocratie il conviendrait de tendre pour commencer à dessiner un visage vraiment humain au politique et à la politique.

A/ - DISTRIBUER ET MORALISER LE POUVOIR POLITIQUE:

Quel que soit le niveau et la forme de la délégation de pouvoir, un seul homme ne saurait représenter tout une collectivité ou tout un peuple.

1- Chaque candidat ou parti aurait l'obligation de présenter un programme d'engagements précis, limités dans le temps et chiffrés si nécessaire. Avec révocation si les engagements pris ne sont pas tenus (mandat impératif).

2- Le scrutin devrait permettre une représentation juste des différents courants politiques et culturels: représentation proportionnelle par activités sociales.

3- Le vote blanc serait comptabilisé comme suffrage exprimé.

4- Election du Président de la République par les députés.

5- Les ministres sont choisis parmi les députés.

7- Une seule réélection possible pour toutes les fonctions électives et interdiction de tout cumul.

9- Présentation pour chaque projet important de plusieurs options avec leurs conséquences (aménagement en conséquence de la structure et du fonctionnement des télévisions), et vote populaire pour choisir.

10- Stage annuel de culture d'un mois pour les ouvriers et les employés et retour à la base de même durée pour les cadres.

11- Limitation du salaire des élus au niveau de celui d'un cadre moyen


B / -ELEMENTS DE POLITIQUE SOCIALE

Chaque habitant de notre pays - sans aucune restriction - doit pouvoir vivre dignement. Propositions pour une nouvelle politique sociale:

- Augmentation du "salaire monétaire" minimum et des minima sociaux. Ce qui n'implique pas l'augmentation de tous les salaires, souvent illusoire car réduite à néant par une dévaluation ou la hausse des prix (1936, 1968). D'ailleurs l'éventail des salaires - déjà trop grand - pose problème pour la cohésion sociale: un effort de persuasion par le dialogue doit être conduit en direction des techniciens et cadres afin de valoriser leurs fonctions autrement que par l'accroissement constant de leurs salaires.

- Elévation du "salaire social": santé, transports, logement, éducation, culture, sports, loisirs. Pour progresser dans tous ces secteurs, la puissance publique doit retrouver un rôle central: de création (nouvelles entreprises) de programmation (gouverner c'est organiser l'avenir), d'investissement, d'incitation et de coordination. La puissance publique, ce n'est pas uniquement l'état central, c'est aussi les collectivités territoriales, le mouvement associatif, et toutes les formes de démocratie plus ou moins directe que pourront prendre les luttes populaires.

- Gestion de la sécurité sociale et des allocations familiales par des conseils d'administration élus comprenant paritairement des patrons et des salariés, la présidence étant acquise de droit à un de ces derniers comme représentant du collège de loin le plus nombreux, le contrôle de la puissance publique s'exerçant a - posteriori. Le retour à l'élection des administrateurs des régimes sociaux constituerait une amélioration de la démocratie représentative et contribuerait à une prise de conscience collective des enjeux liés à ces questions.

- Poursuite de la réduction du temps de travail (vers les 30 heures hebdomadaires en moyenne annuelle). Lutte contre une division du travail qui n'a pas de justification technique mais dont le but est de conserver - et renforcer si possible - l'autorité patronale. Pour enclencher une véritable éducation permanente: stage annuel de culture d'un mois pour tout ouvrier ou employé et retour à la base de même durée pour tout cadre ou étudiant.

- Financement: nouvelle assise des cotisations fondée sur une plus grande contribution du capital, fin des exonérations abusives de "charges", modification des règles des subventions aux entreprises, réforme fiscale basée sur l'augmentation de la part du travail dans le revenu national, économies importantes (réorganisation de l'industrie et de la distribution du médicament, politiques de prévention, lutte contre la spéculation immobilière, ...).


C/ -NATIONALISATIONS ?

Les dérives du monde actuel imposent une reprise en mains par la collectivité d'un certain nombre de secteurs économiques. Les banques, les transports, l'énergie, l'eau, l'exploitation des matières premières, la santé et le médicament, l'éducation, la communication, les nouvelles technologies font partie de ces secteurs où la puissance publique, dans l'intérêt de tous, doit intervenir, soit en prenant le contrôle d'entreprises déjà existantes, soit en en créant de nouvelles.

Le problème est: comment ? Par des nationalisations - étatisations et de la centralisation autoritaire ? Non.

Par de vraies socialisations et une conception fédéraliste de l'Etat.

De vraies socialisations: l'entreprise socialisée est gérée par une direction où sont représentés le gouvernement, le parlement (majorité et opposition), les collectivités locales, les salariés de l'entreprise (organisations syndicales représentatives) et les usagers (associations).

Une conception fédéraliste du rôle de l'Etat: les décisions concernant les objectifs et les méthodes de l'entreprise ne sont prises qu'après un dialogue entre " la base" et "le sommet" afin de bien dégager les besoins réels et de contrôler leur application

Bien sûr, une loi-cadre devra prévoir les conditions générales de fonctionnement de ces entreprises nouvelles, ni soumises au profit privé ni esclaves de l'Etat, mais au service de la communauté, sans exclusives ni privilèges.


D/ - PRINCIPES DE POLITIQUE INTERNATIONALE

S'il est un domaine où la politique est interdite au peuple, et réservée aux professionnels, ce sont bien les relations internationales. 

Pour faire simple, ce qui n'est pas facile dans ce domaine: le problème central des relations internationales aujourd'hui est de réduire les écarts dus aux inégalités croissantes de développement pour diminuer les tensions elles-mêmes croissantes qui résultent de ces écarts, tout en prenant en compte la mondialisation des relations, l'interdépendance des sociétés européennes et la nécessité d'un nouveau type de "développement humainement soutenable".

Principe 1. L'indépendance vis-à-vis de l'empire. Le non-alignement de la période bipolaire du monde (Est - Ouest) a à être revisité pour la période actuelle, cassé aussi en deux (Nord-Sud) mais unipolaire. A une mondialisation américanisée devra succéder tôt ou tard (selon l'efficacité de nos efforts) une unité mondiale riche de la diversité des peuples (y compris du peuple américain). Le général de Gaulle avait en son temps quitté l'OTAN. N'y revenons pas ! Retrouver cet esprit de liberté aussi vis-à-vis de l'ONU actuelle, du FMI, de la Banque Mondiale et de l' O.M.C permettrait à la France de jouer mieux qu'elle ne le fait le rôle spécifique que son histoire et sa culture lui permettent auprès de nombreux pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. Cette obligation d'indépendance ne s'impose pas qu'à la France, mais il appartient à la France d'en convaincre d'autres pays, notamment européens.

Principe 2. Travailler à rassembler les peuples d'Europe sur un projet humaniste. Donc non capitaliste, non libéral, libéral signifiant - comprenons-nous bien - que le marché (et l'intérêt individuel qui va avec) est le principal voire le seul régulateur social. L'économie, la nation, le groupement de nations ne valent que s'ils placent les hommes - les hommes concrets, tous et chacun - au départ et au centre de leur action. L'Europe regroupe des pays qui pour l'essentiel ne sont pas complémentaires mais concurrents: pour faire réellement leur unité - une unité qui profiterait à tous - il leur faut donc se tourner vers les autres, c'est-à-dire les pays du Sud, en changeant leurs rapports avec eux dans le cadre d'une organisation rationnelle de la planète (avec le concours d'une nouvelle ONU).

Principe 3. Organiser la cogestion démocratique de la planète car aucun des problèmes vitaux d'aujourd'hui (faim et misère, immigrations, chômage, saccages économiques, sociaux et écologiques) ne peut trouver de solution dans le cadre national ou continental. Les responsables politiques conscients (au pouvoir ou non), les associations s'occupant de la paix et du développement, les minorités exploitées ou opprimées doivent s'y atteler: réaliser leur unité dans la diversité afin de mettre du sens humain à la mondialisation.

Principe 4. En finir avec les politiques de puissance est la condition de ce qui précède: soi-disants "droits" de veto ou d'ingérence, pressions ou agressions militaires ou financières, embargos économiques. L'unité du monde ne peut dépendre de la violence et des armes, qui furent précisément à l'origine de son morcellement en nationalismes et en intégrismes. Le rayonnement d'un homme, d'un pays, d'une communauté
à quelque niveau qu'elle soit, a à voir avec la magistrature morale qu'il/elle peut - ou non -exercer, et non avec la force brute. Jeanne d'Arc plutôt que Napoléon. Au lieu du droit issu de la force, la force pour faire respecter le droit, le droit de la justice.

Ce "programme" implique dans tous les secteurs la participation effective de "la base" dans de nouvelles communautés de travail, de consommation et de culture (voir http://alainindependant.canalblog.com/archives/2007/11/16/19616420.html )


A l'indépendant le 26/02/2008

Article modifié le 19/10/2008, le 11/03/2009, le 29/06/2009 et le 20/11/2010


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Commentaires
A
Arrêter la violence par l'esclavage de l'homme ce n'est pas difficile à identifier maintenant plus que jamais alors que le regard se tourne vers "L'HUMAIN D'ABORD". C'est simple à comprendre.
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