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8 juin 2009

Nouvelles manifs unitaires le 13 juin...et après ?

Article publié sur le site des Communistes Unitaires:

 Manifestations unitaires, occupations d’entreprises…tensions diverses…de tous côtés s’exprime que la situation ne peut plus durer. Mais quelle situation exactement ? De savoir le préciser ou pas modifie la force des mouvements.

S’agit-il seulement de « punir » les excès de capitalistes particulièrement sans scrupules en calmant momentanément leurs appétits ? Peut-on accepter que quelques centaines de milliers d’individus décident du sort de la planète, les lois leur donnant les pouvoirs de délocaliser à volonté, de puiser dans les revenus de « leur » entreprise comme ils l’entendent ? Peut-on continuer à évoquer l’argent que l’Etat a insufflé dans des banques et dans des entreprises en oubliant que sans les contribuables l’argent de l’Etat n’existe pas et qu’il s’agit donc de notre argent ?

Les tensions, exaspérations et même les violences témoignent de la recherche d’une nouvelle efficacité : on ne veut plus attendre et que rien ne se passe. Chacun voit bien qu’il ne suffit pas d’aller de manifestations en manifestations. Définir ce que l’on exige fait partie du rapport des forces qui peut contraindre patronat et pouvoir à des reculs conséquents.

Un proverbe dit que « l’on n’est jamais si bien servi que par soi-même ». Au nom de quoi les détenteurs d’actions auraient du pouvoir et pas les salariés ? Au nom de quoi celles et ceux qui font marcher les entreprises, c'est-à-dire l’économie, ne devraient être que les sujets de rois tout puissants ? Au nom de quel savoir serait-on jugé capable d’avoir le droit de vote et pas celui de dire ce que l’on doit faire des bénéfices de son entreprise ? N’est-il pas temps de poser dans des termes radicalement nouveaux la durée du travail compte tenu de l’explosion de sa productivité, d’un système qui assure à toutes et tous d’avoir les revenus nécessaires à des mouvements de va et vient entre travail et formation ou travail et d’autres activités sociales ?   

Et comment accepter ce chantage qui consiste à accroître continuellement les « non-participations » à l’effort général à travers des exemptions comme à l’égard de la Sécurité sociale, comme si on suppliait les détenteurs de capitaux de bien vouloir investir ? N’est-il pas temps d’interroger s’il ne vaudrait pas mieux se passer d’eux et socialiser les grandes entreprises ? Ne peut-on pas considérer qu’à travers « les aides de l’Etat » nous les avons déjà largement payées ? Les salariés des services publics savent que c’est depuis que l’on saucissonne leur entreprise pour en confier des morceaux à des entreprises privées que les services rendus sont moins bons. Au sortir de la seconde guerre mondiale aurait-on considéré comme « rentable » de tirer des câbles à haute tension ou d’installer des bureaux de postes dans des régions reculées ? Des maternités ferment au nom de la sacro-sainte rentabilité. Mais à quoi sert de se regrouper en société ? A la rentabiilté financière ou à l'efficacité sociale pour satisfaire les besoins humains ? Et, de ce fait, pour assurer l’égalité d’accès à la santé, au logement, aux transports urbains ou à la culture, ces services ne devraient-ils pas être d’accès gratuit ? N’est-ce pas cela qui germe à travers la question du téléchargement ? Pour cela, il est nécessaire de savoir qui a le pouvoir de décision et donc la maîtrise des leviers de l’économie.

Bien évidemment, évoquer la propriété collective fait penser au collectivisme ou même à ce qu’ont été les nationalisations en France. Mais nationalisation n’est pas obligatoirement synonyme d’étatisation. C’est l’étatisation qui rend anonyme la responsabilité et l’esprit d’initiative. Si la nation c’est le peuple, alors nationalisation doit vouloir dire décisions démocratiques prises avec les salariés et les usagers ou leurs représentants. Répondre à la crise doit nous conduire à explorer concrètement un nouveau type de démocratisation de l’accès aux responsabilités et aux pouvoirs effectifs.

Il nous semble que pour celles et ceux qui veulent combattre la crise et avancer vers une société fondée sur l’égalité et la reconnaissance du rôle social de chacun(-e), il est temps de faire des pouvoirs et de la propriété le centre de grands débats qui permettent de demander aux financiers et au pouvoir les comptes qu’ils doivent rendre.

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Commentaires
A
J'ai de grandes craintes lorsque je vois comment ont réagi les citoyens hier sur la mobilisation du 13 juin. Parfois, je me demande si je suis normal, moi le retraité, d'assister à une maifi que les jeunes regardent passer derrière leurs fenêtres. Cette fois, j'ai peur qu'il y ait plus de monde derrière la fanêtre qu'à l'habitude.<br /> Cordialement
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