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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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18 juin 2010

17 juin 1940: l'appel du communiste Charles Tillon

"Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l’Espagne, l’Autriche, l’Albanie et la Tchécoslovaquie... Et maintenant, ils livrent la France.

Ils ont tout trahi.

Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler, livrer le pays entier au fascisme.

Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l’esclavage du fascisme.

Pas plus qu’il n’a voulu de la guerre des capitalistes.

Il est le nombre : uni, il sera la force.

Pour l’arrestation immédiate des traîtres Pour un gouvernement populaire s’appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s’entendant avec l’URSS pour une paix équitable, luttant pour l’indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes.

Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS L’ACTION !"

Charles Tillon, Gradignan, 17 juin 1940

Charles_Tillon

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article124


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Commentaires
Y
Il a fallu du temps pour que les Français s’unissent. Il a fallu qu’ils voient le signe de la Résistance et des combats des Alliés pour qu’ils s’y mettent à leur tour. Avant, c’était la résignation : on n’y peut rien, espérons que Pétain pourra s’entendre avec l’occupant pour que ce ne soit pas trop dur. Résignation encore : s’il faut en passer par là pour survivre, laissons l’occupant faire tant qu’il ne s’en prend pas à moi. Il ne s’agit pas de fustiger nos aînés. Qui sait comment il se serait comporté dans de telles circonstances ?<br /> <br /> En revanche, ça devrait nous rappeler quelque chose, cette résignation, cette absence de mobilisation quand on nous retire le peu qui nous reste. Pierre Dac a été un grand Résistant, peu connu comme tel. Il ridiculisait la trahison et la collaboration. De nos jours, nous avons Cavanna. Voici ce qu’il dit, Cavanna, sur notre époque : <br /> « La Crise avec une majuscule, je la vois comme je voyais l’Occupation. Vous avez connu l’Occupation ? Non, évidemment. La crise, c’est l’Occupation sans les Allemands. Remarquez, ils étaient très corrects, on ne peut pas leur retirer ça. Sans les Allemands, la Crise, donc, mais avec les banquiers. Ça ne chante pas « heili, heilo », un banquier, mais c’est goinfre pareil. Pire. Quand on voit les parachutes dorés épanouir leur corolle et descendre doucement du ciel complice, on se dit que les beaux jours du marché noir et des lettres anonymes sont revenus »
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