Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
A l'indépendant
Publicité
Publicité
  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
Publicité
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 422 570
Publicité
14 mars 2011

«Le racisme est une manière de déléguer à l’autre, le dégoût qu’on a de soi-même.»

(Robert Sabatier)

Il faut se méfier des hommes quand ils promettent des choses. Il faut encore s’en méfier plus quand ils dévient les problèmes et se mettent à parler de choses abstraites, car la politique, comme son nom l’indique, est surtout l’art de gérer la cité. Quand les politiciens commencent à saupoudrer leurs discours de considérations byzantines, c’est qu’ils n’ont rien de concret à proposer à leurs concitoyens ou alors c’est qu’ils cherchent à noyer des mesures impopulaires dans les débats qui ne mènent nulle part. C’est ainsi qu’une fois de plus, le débat sur l’identité et la laïcité s’invite sur la scène politique française au lendemain des petits scandales qui ont provoqué un remaniement ministériel. Comme il fallait s’y attendre, c’est une fois de plus, l’Islam, donc une partie de la communauté musulmane pratiquante qui est au centre des débats. Pourquoi maintenant? Avant de répondre à la question, il faut rappeler que le pouvoir français, depuis la nuit des temps, a cultivé un antisémitisme constant à l’égard des Juifs.
L’Eglise catholique ayant diabolisé le judaïsme durant des siècles, la fille aînée de cette église a respecté cette tradition jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Or, à présent, les musulmans ont remplacé les Juifs comme des têtes de turcs ou boucs émissaires et servent de défouloir aux couches touchées par la crise économique ou lésées par une gestion économique menée au service des nantis. Tout cela, parce que l’Islam, pour des raisons historiques et démographiques, est devenu la seconde religion de France, laissant loin derrière elle protestantisme et judaïsme. Et les projections sur l’avenir ne sont guère rassurantes pour ceux qui croient à une histoire figée, à une image fixe de la réalité qui leur est familière ou qui est ancrée dans leur culture.
Pourtant, jusqu’à un avenir récent, les musulmans ne sont pas venus volontairement dans ce pays où certaines voix s’élèvent à présent contre leur présence: c’est la politique coloniale française d’abord, ses aventures belliqueuses, puis son développement économique qui ont poussé des millions de gens à émigrer.
Chaque médaille a son revers et c’est l’effet boomerang que certains refusent à présent. La perte des colonies est un effet traumatisant pour ceux qui ont vu leurs rêves de grandeur échouer sur les récifs des indépendances. L’autre raison est le changement récent intervenu dans certains pays arabes et qui risque de pousser d’autres vagues migratoires vers l’Europe.
Le plus inquiétant, et le plus drôle, est d’entendre les propos xénophobes sortir de la bouche de représentants d’une communauté qui a subi le racisme des siècles durant. Ce qui est encore plus scandaleux est l’indulgence de la justice française qui n’a condamné M.Eric Zemmour pour des propos racistes qu’à 2000 euros d’amende, avec sursis. C’est une sorte d’encouragement à ceux qui ont étouffé la voix de Dieudonné, de l’abbé Pierre, de Roger Garaudy et de tant d’autres...
Pour la première fois, lobby sioniste et Front national sont sur la même ligne.

Selim M’SILI

Publicité
Commentaires
S
Bien d'accord. La gauche ne va pas mieux non plus quand on pense qu'en moins de 40 ans, Libération est passé de Sartre à Nicolas Demorand.<br /> L'effet pervers de l'éducation de masse, c'est que tout le monnde croit pouvoir philosopher. Chacun son métier. Les philosophes ont l'avantage d'avoir étudié la pensée et la façon d'amener la pensée. En ce sens, ils sont plus fondé à s'exprimer que des humoristes dont le seul talent est de vitupérer contre ceux qu'ils n'aiment pas ; ce que chacun de nous peut faire aussi bien. Le philosophe n'est pas plus intéressant quand il donne son opinion mais quand il suscite la réflexion.
Répondre
A
Assez d'accord avec votre remarque... Quoiqu'il serait inhumain de confier la philosophie aux seuls philosophes, l'action aux seuls hommes d'action et l'humour aux seuls humoristes ! Ce qui compte en vérité c'est CE qui est dit ou fait, non QUI le dit ou le fait. Certaines remarques de Desproges ou même de Dieudonné ( que je ne porte pas particulièrement dans mon coeur !) valent bien les péremptoires affirmations d'un BHL: voilà pour le coup un philosophe qui n'en est pas un se prendre pour l'homme d'action qu'il n'est pas non plus. <br /> Votre remarque sur l'attitude (mépris, haine)envers les vrais philosophes est juste. Simplement,et vous le savez bien, ce n'est pas nouveau, Socrate pour ne citer que lui en fut la mémorable victime. <br /> Ceci étant,personnellement, j'aurais placé Garaudy et l'Abbé Pierre AVANT Dieudonné...et même HORS de sa présence !
Répondre
P
il faut visité le centre nationale de l'immigration pour comprendre que l'immigration est une chance pour la france je l'ai fait ce weekend porte dorée a paris
Répondre
S
Ça commence bien mais ça finit bizarrement. <br /> Signe des temps où l’on met au même niveau, mais en commençant par lui, un humoriste avec un homme d’action et un philosophe. <br /> Dans les débats actuels, on cite plus souvent Desproges que Marcuse tandis qu’on conspue les philosophes surtout quand, comme d’habitude – et c’est leur rôle – leurs réflexions ne plaisent pas.
Répondre
Publicité