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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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8 octobre 2011

Sénat à gauche, président de gauche, faut-il s'en réjouir ?

Ainsi, le Sénat a basculé à gauche. On se réjouit de voir que la haute assemblée ne soit plus le reflet de la bourgeoisie provinciale, ni la maison de retraite des anciens ministres et des anciens députés.

On se met à imaginer que le futur président de la République disposera, sinon d'une assemblée qui l'appuiera mais, au moins, qui ne lui mettra pas de bâtons dans les roues. Au cours de ses septennats, le Président Mitterrand a dû revoir à la baisse ses envies de reformes, notamment en ce qui concerne les institutions. Cette fois, son lointain successeur, ne rencontrera pas ces obstacles. Pourtant, on peut douter qu'en cas d'accession de la gauche au pouvoir, elle en profitera pour se lancer dans un vaste programme de rénovation et de transformations. Ce qui fait penser qu'il ne se passera pas grand chose et que la gauche au pouvoir ne profitera pas de l'occasion, ce sont les antécédents.

D'abord, justement, dans les années 1981 et 1982, Mitterrand pouvait tout se permettre. Tous les analystes sont d'accord sur ce point et n'ont pas attendu pour le dire. Il était porté par un courant qu'on n'avait plus connu depuis des années. Il répondait aux impatients qu'il avait sept ans pour accomplir son programme, les fameuses 110 propositions et qu'il fallait aussi penser à ceux qui n'avaient pas voté pour lui. Las, après les échecs dus, principalement, aux bâtons mis dans les roues par les financiers (déjà), les patrons, le Sénat et le Conseil Constitutionnel, après les premières déceptions, la gauche a renoncé progressivement à tout. Le tournant de 1983 a vu le renoncement à ce pourquoi les électeurs s'étaient prononcés massivement en faveur du changement. Si c'était pour faire à peine mieux que les autres, on pouvait les garder ou les rappeler. C'est ce qui s'est passé.

Autre précédent favorable, M. Jospin gagne l'élection législative de 1997 et se fait acclamer à la tribune de l'Internationale socialiste qui, heureux hasard, se réunit quelques jours plus tard. À cette époque, on ne comptait pas moins de 14 pays sur 15 membres de l'Union européenne dont les gouvernements appartenaient à l'Internationale socialiste. Il n'a jamais été question pour eux de commencer un début ni même une tentative pour harmoniser les législations européennes en matière sociale et fiscale notamment. Ils n'ont même jamais évoqué cette possibilité et prouver au monde entier qu'une Europe qui faisait encore rêver nombre de peuples du monde pouvait proposer une alternative sociale à l'ultra libéralisme funeste dont les ravages commençaient à se faire sentir. Au contraire, on aurait dit que les principaux gouvernements de gauche de l'UE mettaient un point d'honneur à montrer qu'ils pouvaient être aussi libéralistes que les autres. Sans même parler de Tony Blair à cause de l'insularité britannique proverbiale, M. Jospin a procédé à davantage de privatisations que la droite au pouvoir. Il a également mis en place les structures facilitant les privatisations de ce qui demeurait dans le giron de l'État ainsi que la mise en concurrence des services publics. Ses successeurs en ont largement profité et ne manquent pas de le rappeler quand la gauche fait mine de protester.

Il y a gros à parier qu'un Président de gauche se montrera aussi timoré que ses prédécesseurs et ne profitera nullement d'un Sénat favorable et d'un Conseil Constitutionnel qui ne lui sera pas systématiquement hostile comme dans les années 1980. On peut même penser que la gauche profitera de l'opinion favorable qui suit forcément des élections pour faire avaler des mesures impopulaires. On nous rabâchera qu'il faut garder la note de la France et rien ne sera trop dur pour la population pour y parvenir.

Il est bien évident que, quelque soit le prochain Président de la République et sa majorité, il devra faire face à une situation qui n'a jamais été aussi mauvaise. Les cinq ans qui auront précédé, ont vu une régression dans tous les domaines et la vie d'une grande partie de la population s'est détériorée. Les classes moyennes qui, traditionnellement, poussaient aux réformes à mesure qu'elles gravissaient l'échelle sociale, impulsaient un dynamisme dont tout le monde profitait et qui entretenait l'espoir que les générations à venir connaitraient une situation encore meilleure. Aujourd'hui, c'est tout le contraire. Les classes moyennes voient leurs effectifs s'éroder, tomber dans la précarité et le chômage, et vivent avec l'angoisse de voir les générations à venir connaître la misère.

Dans un tel contexte, quelque soit le futur Président, il aura du mal. Il devra affronter une opposition de droite systématique, comme à son habitude et relayée par les financiers et les patrons. De plus, il devra affronter ses propres partisans qui lui reprocheront de ne pas mettre en œuvre la politique qu'ils ont plébiscitée. Comme si ça ne suffisait pas, les structures de l'UE contrecarreront tout ce qui ne leur convient pas. Lorsqu'un gouvernement passe au cran supérieur dans l'ultra libéralisme, les institutions européennes s'empressent de l'imposer aux autres. Si ça va dans le sens de la protection sociale et de la solidarité, elles brandiront toutes les avatars de leur technocratie et sortiront tout l'arsenal répressif. Le Parlement européen n'aura aucun moyen de l'en empêcher quand bien même serait-ce son souhait.

Dès lors, l'avenir est tout tracé. La droite revancharde et toujours plus libéraliste l'emportera cinq ans plus tard et le peu que la gauche aura pu faire passer sera effacé. S'il n'y a pas un changement radical, l'Europe s'enfoncera toujours plus dans le marasme. Tandis que le reste du monde sortira la tête de l'eau, que les pays émergents attireront les derniers damnés de la Terre, imposeront le dynamisme de leur jeunesse, l'UE s'accrochera aux vieilles lunes de l'ultra libéralisme, aux théories fumeuses de Milton Friedman et de son École de Chicago et leur cortège d'échecs patents qui ruinent les ménages et les entreprises, au sournoiseries du barrisme.   

Les jours qui précèdent la primaire au PS, nous donnent déjà une indication. On loue les candidats qui soi-disant tiennent un langage de vérité plutôt que de faire rêver. On apprécie ceux qui, d'une façon ou d'une autre annoncent du sang et des larmes plutôt que des lendemains qui chantent ; pour reprendre des expressions célèbres en leurs temps.

En clair, il ne faudra pas attendre une politique de gauche mais bien un alignement sur les diktats de la Commission européenne, de la BCE et sous le regard des agences de notation qu'on n'a pas trop vues lorsque les banques ont failli.

Les peuples sont prêts à accepter du sang et des larmes encore que, quand ça fait plus de trente ans, y en a marre. Mais bon, on veut bien encore faire un effort et consentir des sacrifices. Pour cela, il faut encore avoir le sentiment que ça sert à quelque chose et que ce sang et ces larmes construiront des lendemains meilleurs à défaut de chanter. Quand on en bave depuis trente ans, qu'on voit que les jeunes vont en baver encore plus, on ne demande pas encore à chanter tous les jours. Seulement, quand on se dit que, encore une fois, ce sont toujours les mêmes qui vont s'en mettre plein le gosier, là, ça casse. Alors, les candidats de gauche feraient bien de regarder ce qui se passe en Grèce avant de mettre les citoyens au garde-à-vous devant les agences de notation. À bon entendeur.

http://lanternediogene.canalblog.com/



 

Je vous recommande vivement la fréquentation du blogue "La lanterne de Diogène": un peu de lumière, beaucoup d'humanité.

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Commentaires
A
Juste pour signaler à Ben Peri que son intervention dans la discussion ne peut donner lieu sans cesse à inclusion de liens vers ses articles car je pourrais être amené à penser - sans doute à tord ? - que les dites interventions ne poursuivent que ce but "publicitaire". <br /> <br /> Sans répondre sur le fond, je veux simplement dire que je ne crois à aucun complot menant le monde ni à aucune "recette de cuisine" susceptible de le sauver miraculeusement. Baillergeau, empruntant une formule teilhardienne, parle justement de "monde en devenir". Un monde qui doit trouver par l'action collective les solutions pour les graves problèmes évoqués par Samy.
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B
- Toutes les grandes crises économiques ont ainsi été organisées par nous, grâce à tout l’or qui était en notre possession.<br /> <br /> NOUS AVONS ORGANISÉ LA PANIQUE DE 1907<br /> <br /> Pour cela, nous avons utilisé diverses techniques financières, mais principalement la soustraction massive de liquidités du marché, provoquant d’énormes manques, qui ont entravé chaque fois, très sévèrement la bonne marche des économies. Ce fut le cas pour la panique de 1907, qui fut organisée par nous en mettant à la disposition des spéculateurs des sommes colossales et lorsque les déposants souhaitèrent récupérer leurs fonds, nous les avons privés des liquidités nécessaires au remboursement.<br /> La création de la FED est le résultat d’un plan concocté par le Baron Alfred de Rothschild de Londres pour faciliter la création d’une banque centrale à capitaux privés, aux Etats-Unis.<br /> Un plan totalement contre nature dont la première étape fut la création, en 1910, de la Commission Monétaire Nationale du Sénateur Aldrich.<br /> Un soir de novembre 1910, un train spécial emporta vers une destination inconnue, qui s’avéra être l’île Jekyll, un groupe de conspirateurs invités par le Cartel des Banques, à l’initiative des Rothschild de Londres, pour mettre sur pieds le Plan de création de la future Réserve Fédérale. La réunion dura trois jours durant lesquels Paul Warburg, un jeune banquier Allemand récemment émigré d’Allemagne, dressa les plans et mis tout le monde d’accord sur un projet de création d’une banque privée à qui serait confié le rôle.<br /> La Loi officialisant la création de la Réserve Fédérale Américaine, sous forme d’une banque privée appartenant majoritairement à la famille Rothschild et ses amis du Cartel, fut passée à l’occasion de la période de Noël de 1913. <br /> <br /> C’était la concrétisation du précepte édicté, 150 ans plus tôt, par le fondateur de la famille Rothschild : « Permettez-moi d’émettre la monnaie d’un pays et je ne craindrai pas celui qui fait ses lois ».<br /> Dès sa mise en place nous avons utilisé la FED. En 1915, l’armée allemande était incapable de mener une guerre contre la France et le reste de l’Europe, car elle manquait de tout. Elle n’avait même pas de quoi nourrir sa propre armée. Nous avons alors mis en place le « Belgian Emergency Relief », supposé venir au secours des populations belges opprimées par la guerre, mais en fait des tonnes de nourritures et de fonds secrets transitèrent par la Belgique, jusqu’en Allemagne, sans lesquels elle aurait été absolument incapable de poursuivre la Guerre.<br /> <br /> <br /> NOUS AVONS ORGANISÉ LA CRISE DE L’AGRICULTURE DE 1920<br /> <br /> Grâce à de nouvelles manipulations et spéculations financières, nous avons également organisé la grande dépression de l’agriculture en 1920, qui chassa un million de petits agriculteurs de chez eux, alors que l’agriculture n’avait jamais été en meilleure santé que cette année là…<br /> <br /> NOUS AVONS ORGANISÉ LA CRISE DE 1921<br /> <br /> Grâce au contrôle exercé sur la FED, à l’époque par Messieurs Warburg, Strauss, et Miller, nous avons, lors d’une réunion secrète qui s’est tenue le 18 mai 1920, décidé d’exercer une contraction du crédit tellement violente qu’elle jeta 5 millions d’américains au chômage, pour fabriquer de façon parfaitement délibérée la crise de 1921.<br /> <br /> NOUS AVONS ORGANISÉ LA GRANDE DÉPRESSION <br /> <br /> Les mêmes personnes décidèrent ensuite, entre 1926 et 1929, toujours par l’intermédiaire des manipulations de la FED, de rendre fous les marchés financiers en ouvrant, de façon totalement déraisonnable les vannes de l’accès au crédit et à la bourse.<br /> <br /> « La réserve fédérale américaine a délibérément causé la Grande dépression en réduisant les liquidités en circulation, de plus d'un tiers entre 1929 et 1933. »<br /> Milton Friedman<br /> Economiste, prix Nobel de la paix<br /> <br /> Quand les gens se rendirent compte que les cours étaient tombés si bas, qu’ils rendaient impossible le paiement du moindre dividende, il en résultat, ce que nous avions scientifiquement organisé : le « grand Krach de 1929 »…<br /> <br /> * *<br /> *<br /> <br /> Le grand krach de 1929<br /> et le rôle de la Réserve Fédérale américaine<br /> <br /> La formule des « Margin Loans » est une formule qui permet à n'importe qui et à n'importe quelle banque, d'acquérir un stock d'actions en ne payant que 10 % de sa valeur totale. Ceci permet en théorie d'avoir accès à des investissements beaucoup plus conséquents que ne le permettent les capacités financières d'un individu ou d'une banque, et donc d'obtenir des gains financiers plus rapidement qu'avec le système classique.<br /> Mais les « Margin Loans » des années 20 contenaient une clause démoniaque. Sur simple demande de la Réserve Fédérale, ils devaient être impérativement remboursés en 24 heures... Imaginez, après 10 ans de spéculation que tous les emprunteurs doivent vendre leurs actions le même jour, pour rembourser leurs investissements...<br /> <br /> Satanique n'est-ce pas ?<br /> <br /> Ceci n'est qu'un extrait de "Banques le Cancer Mondial" http://www.benperi.eu/banques-le-cancer-mondial-livre.php pages 187 à 189, pour te montrer que tout est d'une très grande simplicité et efficacité. C'est la corruption massive des gens de pouvoir qui rend un situation aussi terrible, possible.<br /> <br /> " Le second secret requis pour assurer le succès de notre gouvernement est le suivant : « Nous multiplierons tellement les échecs des nations, les habitudes, les passions et conditions de la vie civile, qu’il sera impossible à quiconque de s’y retrouver dans un tel chaos. » "<br /> <br /> Tu devrais absolument lire quelques un de mes livres : http://www.benperi.eu/index.php
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B
@ Ben Peri<br /> Il n'y a pas de Parti pour lutter contre "ça", parce que "ça" n'est identifié que pour les besoins de la cause. <br /> Le monde est heureusement plus complexe et plus perméable que tu ne le crois et une relève viendra.<br /> Ca ne sera pas le paradis ou l'enfer, <br /> Ca sera une vie moins rude pour une majorité de gens, <br /> Ca s'appelle un "monde en devenir".
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S
Je croyais participer à un débat d’idées. Je constate que mon interlocuteur n’est capable que de s’opposer, changeant de position simplement pour s’opposer. <br /> Pour ma part, je n’ai pas écrit douze livres mais j’ai fait la queue aux Restos du cœur il y a encore quatre ans. Je n’oublierai jamais ceux qui attendaient dehors dans le froid que la porte s’ouvre et ceux qui sortaient avec des sacs en plastique sales remplis de boustifaille bon marché. Ceux-là n’iront pas couper les cheveux en quatre dans un groupuscule qui n’ajoutera même pas à la confusion parce qu’on l’ignorera comme beaucoup d’autres.<br /> Les preuves de ce que j’avance, il suffit d’attendre dans un bureau d’aide sociale pour les obtenir. Évidemment, peu de livres évoquent la réalité de l’exclusion. C’est bien le problème de ceux qui ne peuvent pas se soigner, des familles des 40 tuberculeux du 93, de ceux qui ne peuvent pas s’habiller, sans compter tous ceux qui fréquentent les magasins hard-discount et qui sont près de rejoindre les premiers. Ceux-là n’intéressent pas beaucoup plus les partis politiques même les plus à gauche. Ils n’intéressent pas non plus ceux qui n’ont rien d’autre à leur répondre que « blabla » faute d’argument.<br /> <br /> Maintenant, comme je suis cohérent avec moi-même, je n’ajouterai pas une ligne de plus à ce que je croyais être un débat d’idées sérieux et non une mauvaise macédoine (comme on en trouve aux Restos du Cœur) où se trouvent mélangés Attila, Trotski, Rothschild et d’autres. <br /> Quant aux références sur l’histoire politique de l’Angleterre, on les trouvera dans les ouvrages du professeur Charlot (notamment) et dans les ouvrages spécialisés édités (de mon temps) par Armand Colin et sans doute sur Wikipédia.
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B
Le Chois pour le prochain Tsar de la France se fera dont entre le descendant de Huns (Attila) et un représentant de la gauche issu de l'ENA et choisi par le BILDERBERG.<br /> <br /> Continue, c'est très bien, tu es un très bon support de la GAUCHE CAVIAR DES ROTHSCHILD, et la France continuera à obléir au Tsar trotskiste Européen.<br /> <br /> Si tu connais bien ton histoire le Trotskisme a été fondé par les Rothschild. Voir les témoignages dans "Le Grand Procès des Banques: http://www.benperi.eu/le-grand-proces-des-banques.php<br /> <br /> Tu es un bon représentant du Blabla, mais ou sont les preuves de tes affirmations gratuites.<br /> <br /> Pour ma part, je tiens 12 livres à ta disposition, dont 4 en Anglais http://www.benperi.eu/index.php
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