Le travail d'un homme qui pense

Le travail d'un homme qui pense est le plus fécond, il faut, par exemple, que chaque ouvrier puisse situer sa tâche, si humble soit-elle, dans le tout de son usine, son usine dans le tout de l'effort national, l’effort de sa nation dans le tout de la civilisation en marche. Alors, seulement, il cessera d'être une machine de chair, une force de la nature aux prises avec d'autres forces de la nature, et il deviendra un technicien et un philosophe,un collaborateur conscient de la grande création continuée de l'homme par l'homme, une personne humaine, avec sa part de responsabilité dans le combat et sa part de gloire dans le triomphe.
La science et la technique ont aujourd'hui atteint une complexité et une ampleur telles que leur progrès ne peut plus être l'oeuvre de petites équipes d'hommes, de quelques dizaines de spécialistes, mais de milliers et de millions de citoyens pensants et créateurs.

Roger Garaudy - 1945

Lire l'article intégral à http://rogergaraudy.blogspot.fr/2014/01/manifeste-de-lencyclopedie-de-la.html

Comments

[Hypothèse]

Voilà ce que j'ai trouvé de mieux pour le moment : http://www.cercledesvolontaires.fr/2013/09/26/resistance-medias-com-toute-resistance-commence-par-une-prise-de-conscience/

Ensuite, il y a déjà quelques années que je me suis demandé si le roman national était une illusion afin de nous motiver à prendre notre part. Dans ce texte de Garaudy, c'est indubitable. Il empêche de prendre la mesure de la gravité de la situation (c'est mon point de vue) Je ne me mobilise pas pour une idéologie mais pour des "vivants". L'idée de l'encyclopédie était de permettre à chacun de s'informer(s'il savait lire le français). Il y a des ressources qui doivent être mises gratuitement au service de tous, partout dans le monde, l'énergie en est un exemple et j'ai vraiment cru à la pile à combustible individuelle.

Je me moque d'être française ou bancale, ce n'est pas mon identité qui m'importe. Ce que je trouve important actuellement c'est la protection des êtres vivants. Ce sont les seuls qui souffrent réellement. La forme vivante quel qu’elle soit est animée et a des besoins, or tous les outils que nous créons sont utilisés pour extraire des formes vivantes "la substantifique moelle". Les personnes morales ne sont que le produit de romans individuels ou entrepreneuriaux et leurs discours aveuglent leur conscience : il n'y a chez elles que le regret de ne plus dominer, ou simplement de ne plus maintenir l'apparence.

Je me moque de l'apparence, de l'identité, des philosophies, idéologies, etc. Je me suis "branchée" sur la question de Jean Rostand, à la tribune des Nations-Unies : "J’ignore quel sera le système d’économie le plus apte à assurer l’équitable distribution des biens matériels et spirituels ; mais je suis à peu prés sûr que l’époque ne peut plus être lointaine où l’on s’étonnera que durant tant de siècles, tant de choses aient pu rester le privilège de si peu de gens, et que la société ait pu se partager en groupes si inégalement traités qu’on y différait, par le quotient intellectuel, par la résistance aux maladies, par le taux de criminalité." et j'ai cherché et je n'ai trouvé que l'abolition de l'argent pour rendre dignité, confiance, espérance, foi dans l'être humain.