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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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5 octobre 2010

Le 8 octobre 1988, Printemps d’Alger, par Djohar Khater

 

 

En ce jour pluriel

D’amour et de deuil

D’une jeunesse à la pelle

D’un peuple à la poubelle

Dont ont  brûla les ailes

A défaut des prunelles

Afin que finissent de crever

Ceux  dont les dents en émail

 Ne cessent de crier

    Les justes envies

 Si tôt étranglées

 

 

En ce jour pluriel

D’amour et de deuil

Dans les gueules des meules

On  jeta  pêle –mêle

Les rêves fous d’aval

De noctambules en éveil

Afin que finissent de crever

Ceux dont les dents en émail

 Ne cessent de crier

   Les justes envies

Si tôt étranglées

En ce jour pluriel

D’amour et de deuil

Les loups de mers soulés

Qui sans cillé ont violé

Nos âpres espoirs étoilés

 Crèveront

D’avoir au couteau étalé

 Et sans vergogne ravalé 

Les doux appels timorés

 Des   justes envies 

Si tôt étranglées

 

 

En  ce jour pluriel

D’amour et de deuil

Les crocodiles dégonflés

Plus que jamais étiolés

Par une  pluie de galets

Les amères fleurs salées

Crèveront

De s’être  lourdement   emballés

Au doux rappels ignorés

 Des justes envies

Si tôt  étranglées

 

 

En ce jour pluriel

D’amour et de deuil

Ils brûleront

Des éclairs  immolés

A jamais éveillés

 Brilleront

Dans l’azur fraternel.

 

 

Bovigny/Le 24/09/2010

 

Djohar Khater

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