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  • De Marx à Teilhard de Chardin, de la place pour (presque) tout le monde...
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15 septembre 2011

Marx écologiste ?

John Bellamy Foster
Marx écologiste
Traduction : Aurélien Blanchard, Charlotte Nordmann, Joséphine Gross
Editions Amsterdam
marx ecolo
Marx écologiste ? L'opinion courante est que Marx et le marxisme se situent du côté d'une modernité prométhéenne, anthropocentrée, qui ne considère la nature que pour mieux la dominer et l'exploiter, selon une logique productiviste qui fut celle tant du capitalisme que du socialisme historiques. L'écologie, comme discipline scientifique et comme politique, aurait ainsi à se construire en rupture avec l'héritage marxiste ou, du moins, au mieux, en amendant considérablement celui-ci pour qu'il soit possible de lui adjoindre des préoccupations qui lui étaient fondamentalement étrangères. Qu'en est-il vraiment ? Dans Marx écologiste, John Bellamy Foster, textes à l'appui, montre que ces représentations constituent sinon une falsification, du moins une radicale distorsion de la réalité : des textes de jeunesse aux écrits de la maturité, inspirés par les travaux de Charles Darwin et de Justus von Liebig, le grand chimiste allemand, fondateur de l'agriculture industrielle, Marx n'a jamais cessé de penser ensemble l'histoire naturelle et l'histoire humaine, dans une perspective qui préfigure les théories les plus contemporaines de la « coévolution », et a offert à la postérité une des critiques les plus vigoureuses de la rupture par le capitalisme de « l'interaction métabolique » entre la nature et les sociétés humaines. L'enjeu de ce retour à Marx dans une perspective écologique n'est pas de pure érudition ; il ne s'agit pas non plus de sauver une « idole ». S'il faut aujourd'hui tirer de l'oubli la tradition marxiste et socialiste de l'écologie politique, c'est que la perspective marxienne en la matière a une actualité brûlante : une des questions les plus urgentes de l'heure n'est-elle pas de savoir si la crise écologique est soluble dans le capitalisme ?

Ce livre est la traduction des chapitres 8 à 11 de The Ecological Revolution. Making Peace with the Planet de John Bellamy Foster (New York, The Monthly Review Press, 2009).

John Bellamy Foster est, avec Barry Commoner, James O'Connor et Joel Kovel, une des figures les plus importantes de l'écosocialisme aux USA. Il enseigne la sociologie à l'université de l'Oregon et dirige depuis 2000 la prestigieuse Monthly Review. Il est notamment l'auteur de Marx's Ecology. Materialism and Nature (Monthly Review Press, 2002).

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Commentaires
L
- Même tentative de marier écologie et christianisme en ce moment, impossible à moins de confondre le christianisme avec le bouddhisme et d'induire en erreur tout le monde. Tentative qui est le fait de la branche la plus conservatrice de l'Eglise romaine aujourd'hui, sans doute pour mieux faire oublier son blanc-seing accordé précédemment à la mécanique capitaliste, ou bien conformément à celle-ci.<br /> - C'est le nazisme qui est compatible avec l'écologie et non pas Marx. Celui-ci rappelle en effet aux Occidentaux qui l'avaient oublié, que la compétition économique est non seulement inspirée de la prédation naturelle, mais que les structures juridiques et organiques de l'Etat le sont aussi. Autrement dit le totalitarisme juridique et économique reproduit les conditions naturelles d'oppression des premiers hommes.<br /> Le rousseauisme aujourd'hui ne peut plus être traduit aujourd'hui comme une espérance, mais seulement comme une nostalgie libérale, d'un état social à jamais révolu (la France de Louis XV !), transformé par le libéralisme en immense charnier... parfaitement écologique.
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