L'Humanité en grand péril
Le journal de Jaurès, de Cachin, de Thorez, d'Aragon, l'Humanité est en grand péril. Une souscription spéciale vient d'être lancée. Alors que j'animais un autre blog ("Dialogues"), j'avais adressé à son directeur en juin 2006 la lettre ouverte suivante, à laquelle il n'a pas répondu ou fait répondre, et à laquelle aussi je n'ai rien à retirer. Hélas !
Sur mon blog, "l'Humanité" est en lien RSS. Je viens de m"abonner à "l'Humanité dimanche", j"achète parfois "l'Huma" quotidienne chez mon marchand de journaux. J'envisage de devenir "cofondateur" de la nouvelle HD à la rentrée. Mes moyens financiers ne me permettent pas plus. Mais vous, pour que "l'Huma" vive, vous pouvez et vous devez faire plus.
Le sectarisme, le fonctionnement anti-démocratique du PCF, la morgue de certains dirigeants, déjà dénoncés en son temps par Maurice Thorez, ont fleuri sous l'ère Marchais, qui fut bien le "fossoyeur" du parti comme l'avait prévu Roger Garaudy, et persistent encore aujourd'hui. Avec une politique qui fut jusqu'à la fin systématiquement pro-soviétique, alors que l'URSS avait depuis longtemps démontré qu'elle n'était pas un pays socialiste, nationaliste ("produisons français !"), inaudible par la jeunesse à partir de l'incompréhension par le PCF du mouvement de mai 68, ne faut-il pas imputer AUSSI à ces éléments, et pas seulement à l'absence de publicité ou de recapitalisation, les difficultés actuelles du journal ?
Si cela était dit et analysé publiquement (bien mieux que je ne le fais ici), une volonté d'ouverture serait clairement affirmée. Ouverture vers tous les communistes et marxistes, dont la plupart ne sont plus ou pas au PCF il faut en prendre la mesure. Ouverture vers tous les courants qui veulent changer le monde, ne se reconnaissent pas dans les partis traditionnels et fonctionnent en "réseaux" où chacun apporte sa pierre en toute liberté dans la recherche du but commun.
Si ces ouvertures-là sont faites, si l'HD affirme fortement dans le fond et pas seulement dans la forme, qu'elle n'est pas "l'organe central du PCF" (pour reprendre une vieille formule), alors le journal de Jaurès pourra vivre et continuer à contribuer à la construction d'une société "à visage humain".
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes fraternelles salutations.